Seulement 24 % des doses de vaccins AstraZeneca reçues en France ont été utilisées, indique le ministère de la Santé, qui pointe une sous-consommation dans les hôpitaux.
Au 28 février, 4,5 millions d’injections de vaccins anti-Covid ont été réalisées (près de 3 millions de 1e doses et 1,6 million de 2e doses). Face à la menace des variants et une constante pression sur les hôpitaux, le ministère de la Santé vise les 8,6 millions d’injections supplémentaires à la fin mars.
Mais cet objectif ne pourra être atteint qu’avec une meilleure adhésion au vaccin AstraZeneca. En effet, l’écoulement du stock d’AstraZeneca la semaine passée n’affiche qu’un petit 24 %, contre « quasiment 70 % en moyenne pour l'ensemble des vaccins disponibles », a expliqué la Task Force Vaccins du ministère de la Santé lors d'un point hebdomadaire sur les vaccins. Le ministère reconnaît qu'il y a une problématique de sous-consommation de ce vaccin contre le Covid dans les établissements de santé, où « 75 % des doses n’ont pas été injectées », déplore-t-il.
En revanche, la diffusion de ce vaccin en ville auprès des médecins libéraux, depuis jeudi dernier, a entraîné une « dynamique d'écoulement très forte les premiers jours, avec plus de 120 000 injections réalisées ». Mais insuffisante pour faire remonter les statistiques.
Les injections en cabinet devraient toutefois « s’amplifier avec l’élargissement, depuis lundi soir, de la cible aux personnes de 65 ans et plus, avec comorbidités » explique la Task Force Vaccins. Pour booster la vaccination, le ministère compte aussi sur la future vaccination par les pharmaciens, qui devrait « s’articuler avec l’ouverture de la vaccination aux personnes sans comorbidités » et qui, chose sûre selon le ministère, interviendra avant avril, mois où les doses vaccinales disponibles vont sensiblement augmenter, exigeant une forte capacité de vaccination sur tout le territoire.
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