Alors que les ventes d’antibiotiques vétérinaires sont en hausse de 11,8 %, à 781,5 tonnes, en 2014, on observe une baisse régulière des résistances depuis quelques années. Selon l’agence française de sécurité alimentaire et sanitaire (ANSES), il s’agit d’un « phénomène de stockage des acteurs de la distribution et/ou de la délivrance de médicaments vétérinaires au cours du dernier trimestre 2014 due à l’entrée en application au 1er janvier 2015 de la loi d’avenir de l’agriculture ». Cette loi a notamment entériné la fin des rabais, remises et ristournes et la déclaration obligatoire des ventes par les fabricants. Gérard Moulin, directeur de recherche et adjoint au directeur de l’ANSES, chargé en particulier des questions relatives à l’antibiorésistance, précise : « On considère habituellement que les ventes de médicaments sont représentatives de l’exposition des animaux pour la même année. Cette hypothèse ne semble pas valide pour 2014, du fait du stockage qui serait estimé à environ 3 à 4 mois. » Cette conclusion serait corroborée par l’évolution des chiffres d’affaires des fabricants, en baisse de 40 % au premier trimestre 2015. Dès lors, il est difficile d’évaluer l’exposition réelle des animaux aux antimicrobiens. Sans tenir compte d’un éventuel stockage, l’exposition aurait augmenté de 13,1 %. Malgré ce surcroît de ventes, le tonnage écoulé en 2014 a baissé de 23 % par rapport à 2010. L’ANSES se félicite de la baisse des ventes des antibiotiques critiques : -12 % pour les céphalosporines de 3e et 4e génération (-11,7 % chez les bovins, -36,8 % chez les porcs et -3,2 % chez les carnivores domestiques) et -3,5 % pour les fluoroquinolones toutes espèces confondues. « Ce ne sont pas des antibiotiques ordinaires et on ne peut pas les prescrire en première intention. Le message est bien passé depuis six ans car on voit une baisse régulière des résistances », souligne Gilles Salvat, directeur de la santé animale et du bien-être des animaux à l’ANSES. Le plan EcoAntibio 2012-2017, qui prévoit de réduire de 25 % en cinq ans l’usage vétérinaire d’antibiotiques, devrait atteindre son objectif. La loi d’avenir de l’agriculture fixe un nouvel objectif de diminution de l’utilisation des céphalosporines et des fluoroquinolones de 25 % en trois ans.
Antibiotiques vétérinaires : baisse des résistances
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Publié le 03/11/2015
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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