Nouveau scandale alimentaire

Des chevaux de labo détournés

Publié le 19/12/2013

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Des chevaux ayant servi à des expérimentations auraient été proposés aux consommateurs
Crédit photo : AFP

UN NOUVEAU trafic de viande de cheval vient d’être découvert. Après l’affaire du cheval vendu pour du bœuf, voici celle des chevaux ayant servi dans l’industrie pharmaceutique avant d’être revendu pour la consommation. Environ 60 chevaux utilisés par le groupe Sanofi pour produire des sérums se seraient ainsi retrouvés, à l’insu du laboratoire, dans la chaîne alimentaire après falsification des documents vétérinaires. Plus précisément, Un site de Sanofi situé en Ardèche aurait cédé les animaux, entre 2010 et 2012, à un marchand de chevaux du Gard. Celui-ci les aurait ensuite revendus à un négociant de Narbonne (Aude), soupçonné d’être à la tête du trafic. D’autres chevaux proposés à la consommation proviendraient de centres équestres ou de particuliers. Pour l’heure, impossible de dire si ce trafic a représenté un danger pour la santé des consommateurs, indique le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot. De son côté, Sanofi Pasteur, la division vaccins du groupe, assure que ces bêtes ne représentent aucun risque pour la consommation humaine. Leur certificat de vente précise qu’elles « ne doivent pas intégrer la filière alimentaire, non pas parce qu’il y a un danger, mais par mesure de précaution », explique un porte-parole du laboratoire. Le ministère de l’Agriculture confirme : « Dans tous les cas, par prudence, qu’ils soient euthanasiés ou placés, la consommation de ces animaux est interdite. » L’introduction dans la chaîne alimentaire d’animaux ayant participé à des expérimentations est formellement proscrite et 21 personnes, dont plusieurs vétérinaires, ont été interpellées dans le sud de la France.

C. M.