Vecteur de nombreuses maladies, dont la plus connue et la plus meurtrière reste le paludisme, le moustique est devenu l’ennemi numéro 1 sur une grande partie du globe. Faute de vaccins efficaces (sauf pour certaines viroses), la prévention contre les piqûres de moustiques reste la seule arme pour empêcher la transmission des maladies. Elle repose sur l’utilisation de répulsifs cutanés et d’insecticides à appliquer sur les vêtements ou sur les moustiquaires la nuit. Seules les substances chimiques sont préconisées dans les publications officielles (recommandations aux voyageurs 2013) pour la protection contre les piqûres de moustiques (et d’autres arthropodes). Parmi les répulsifs cutanés, le DEET (Moustifluid zones à hauts risques, Prébutix zone tropicale…) en spray peut être utilisé chez le nourrisson et chez la femme enceinte. Le nombre d’application quotidienne est limité à 1 application chez l’enfant à partir de 6 mois, 2 applications quand l’enfant marche et 3 applications pendant la grossesse. Trois autres répulsifs sont cités, l’IR3535 (Biovectrol famille, Cinq sur cinq Ttropic…), le KBR3023 (Insect Écran zones infectées enfants…) et le PMDRBO (Mousticare spray). Avec les répulsifs chimiques, la protection est généralement estimée entre 4 et 8 heures, selon la concentration du produit et les conditions climatiques. Au comptoir, il convient de rappeler les conditions d’utilisation et d’application des répulsifs, particulièrement en cas de séjour dans une zone à risque. Une nouvelle application est nécessaire après chaque baignade. Un délai de 20 minutes entre l’application de crème solaire (à appliquer en premier) et de répulsif doit être respecté. En effet, les répulsifs réduisent l’efficacité des produits de protection solaire.
De plus en plus sollicités, les répulsifs à base d’huiles essentielles (citronnelle) ne sont cependant pas recommandés en zone à risque en raison d’une durée d’efficacité trop courte. Dans les zones où le risque infectieux n’existe pas, l’aromathérapie peut cependant être une alternative intéressante, en particulier chez les nourrissons (PranaBB Bio dès 3 mois). D’autres produits (bracelets, vitamine B1, homéopathie) sont proposés pour repousser les moustiques mais leur utilisation est fortement déconseillée par le HCSP (Haut Conseil de Santé publique).
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Françoise Amouroux
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