Selon un sondage, le recours à l'automédication reste stable en France. Le conseil du pharmacien est privilégié, même si, sur ce sujet, les patients accordent aussi beaucoup d'importance aux échanges avec leur entourage.
L'automédication est toujours très utilisée dans notre pays selon un sondage Harris Interactive réalisé pour la fédération des fabricants de produits d'automédication (Afipa). En 2018, 8 Français sur 10 auraient ainsi eu recours à des médicaments ou produits de santé en vente libre (sans ordonnance ou à prescription facultative). Un chiffre « stable depuis quelques années » selon l'Afipa, qui relève par ailleurs une « forte saisonnalité » dans l'usage. Si 79 % des sondés disent recourir à l'automédication en hiver, ils ne sont que 49 % à le faire pendant l'été et 40 % au printemps. Deuxième point important de cette enquête, menée sur un échantillon de 1 000 personnes, « le périmètre de l'automédication est vaste » pour les Français. Si les vitamines, les médicaments non remboursés et les compléments alimentaires forment le top 3 des produits le plus souvent obtenus sans avis médical préalable, l'automédication peut aussi concerner des produits de premier secours, des dispositifs médicaux, ou encore des produits d'hygiène dentaire. Parmi les raisons invoquées pour justifier le recours à l'automédication, la « facilité à se soigner soi-même » pour 58 %, mais surtout la « facilité à trouver ces produits », argument avancé par 78 % des personnes interrogées.
Si les échanges avec l'entourage constituent le premier moyen d'information pour ceux qui cherchent des conseils généraux sur l'automédication, c'est bel et bien le pharmacien qui est sollicité en priorité au moment du choix du produit ou du médicament. Près de 6 Français sur 10 font appel à l'expertise de l'officinal et 35 % lui attribuent une note supérieure à 9 quand il s'agit d'évaluer son conseil. Enfin, 22 % des Français anticipent une augmentation de leur consommation de produits vendus à̀ la pharmacie dans les années à venir. Le concept d'automédication ne semble, néanmoins, pas forcément très clair pour tout le monde si l'on se réfère à un autre chiffre du sondage. 31 % des Français considèrent, en effet, que la consommation de médicaments issus d'une ancienne ordonnance ne relève pas de l'automédication.
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