Face à un risque connu de réactions allergiques, très rares mais graves, l'agence du médicament a lancé une procédure pour retirer les médicaments à base d'alpha-amylase du libre accès. Une phase contradictoire vient d'être initiée avec les laboratoires concernés.
Disponibles sans ordonnance, les médicaments Maxilase Maux de gorge Alpha-Amylase de Sanofi et Alfa-amylase Biogaran Conseil, disponibles en sirop (nourrissons, enfants et adultes) et en comprimés (adultes) devraient prochainement repasser derrière le comptoir. En effet, des réactions allergiques connues sont associées à leur utilisation. Il s'agit essentiellement d'atteintes cutanées (urticaire, démangeaisons, etc.), mais aussi très rarement des effets allergiques graves pouvant se manifester par une chute de tension, des difficultés respiratoires seules ou associées à un gonflement de la face (choc anaphylactique). En octobre dernier, les deux groupes pharmaceutiques avaient déjà communiqué en détail sur ces risques - qui peuvent être liés à la substance active et/ou aux excipients - par le biais d'une lettre commune aux professionnels de santé.
Dans ce contexte, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) souhaite renforcer l'information des patients grâce au conseil du pharmacien. Pour ce faire, l'ANSM a lancé une procédure pour retirer ces spécialités du libre accès. Une phase contradictoire est en cours avec les deux laboratoires concernés.
Si la sortie du libre accès se confirme, les médicaments à base d'alpha-amylase seront toujours disponibles sans ordonnance, sur demande auprès du pharmacien ou sur conseil officinal. Après vérification de l'absence d'antécédent d'hypersensibilité à la substance active ou l'un des excipients, la délivrance devra s'accompagner des conseils nécessaires à leur bonne utilisation et d'une information sur le risque allergique. Par ailleurs, l'ANSM rappelle aux professionnels de santé et aux patients que pour tout médicament, en cas de signes évocateurs d'allergie, le traitement doit être immédiatement arrêté et le patient doit rapidement consulter un médecin.
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Françoise Amouroux
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