Une diminution de 25 % du risque de cancer a été observée chez les consommateurs « réguliers » d’aliments bio, par rapport aux personnes qui en consomment moins souvent.
Une diminution de 25 % du risque de cancer (tous types confondus) a été observée chez les consommateurs « réguliers » d’aliments bio comparés aux consommateurs plus occasionnels, dans une enquête épidémiologique française* menée à partir des données de 68 496 participants de la cohorte Nutrinet-santé (78 % de femmes, âge moyen 44 ans). L’association est surtout marquée pour les cancers du sein chez les femmes ménopausées (-34 % de risque, score bio élevé versus bas) et les lymphomes (-76 % de risque). Toutefois, cet écart de 25 % n'est pas si merveilleux. En effet, chez les non-consommateurs ou petits consommateurs de produits bio, on ne compte en fait que 6 cancers de plus pour 1 000 individus (soit une réduction du risque de seulement 0,6 % en terme absolu).
Dans cette enquête, publiée dans le « JAMA Internal Medicine » le 22 octobre 2018, les participants ont été suivis 7 ans (de 2009 à 2016). À l'inclusion, ils ont renseigné leur niveau de consommation d'aliments bio (jamais, de temps en temps, la plupart du temps) pour 16 groupes alimentaires. Au total, 1 340 nouveaux cas de cancers ont été comptabilisés.
Bien que le lien de cause à effet ne puisse être établi sur la base de cette seule étude, les résultats suggèrent qu’une alimentation riche en aliments bio pourrait limiter l’incidence des cancers. Des travaux complémentaires sont toutefois nécessaires pour la mise en place des mesures de santé publique adaptées et ciblées.
*Étude épidémiologique menée par une équipe de l’INRA, INSERM, Université Paris 13, CNAM.
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