Après la prise en charge des angines et des cystites au comptoir, le pharmacien devrait prochainement se voir attribuer deux autres nouvelles missions de soins de premier recours. L’expérimentation Osys, portée notamment par l’association Pharma système qualité (PHSQ), porte décidément ses fruits.
L’expérimentation « Orientation dans le système de soins » (Osys), qui consiste à faire du pharmacien le professionnel de santé central dans la prise en charge ou l’orientation du patient dans six situations (paies simples, piqûres de tiques, brûlures du premier degré, douleurs pharyngées, conjonctivites et cystites) ne cesse d’inspirer. Après l’inscription des missions « angine » et « cystite » dans la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2024 et actuellement sujet des négociations conventionnelles avec l’assurance-maladie, « on espère en faire passer deux autres cette année », a glissé Martine Costedoat, directrice générale de l’association Pharma système qualité (PHSQ) lors de la présentation, le 7 mars, de son label Ecor valorisant les actions écoresponsables des pharmaciens.
Deux pathologies semblent actuellement bien parties pour intégrer la liste des missions de soins de premier recours prochainement confiées au pharmacien : « Les plaies simples, qui représentent le premier triage des pharmaciens, et les piqûres de tiques, poursuit la directrice générale de PHSQ, qui a porté l’expérimentation Osys. Nous avons mis en place un protocole où le pharmacien a le droit de retirer la tique, ce qu’il ne doit pas faire normalement, et suit la piqûre. On va essayer de le faire passer dans le champ conventionnel. » Et qui dit champ conventionnel, dit rémunération.
Reste à attendre les conclusions de l’expérimentation. « Ce ne sera pas aussi rapide que pour les odynophagies et les infections urinaires qui ont été des sujets poussés par le politique au départ », prévient cependant Laëtitia Hible, présidente de PHSQ.
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