Le Collectif interassociatif sur la santé (CISS) use, pour la première fois, de son droit d'alerte auprès de la Haute Autorité de santé (HAS), pour Nulojix (belatacept), un médicament antirejet de la greffe du rein.
Le CISS relève que « plus de 8 000 patients sont actuellement privés d’accès au belatacept, en raison de sa non-inscription sur la liste en sus, ce qui entraîne des pertes de chances, méconnaît l’intérêt de santé publique et constitue une inégalité de traitement selon la galénique ; ces constats mettent en jeu les compétences de la HAS ». Cette saisine par une association agréée a été créée par la loi du 26 janvier 2016.
L'association Renaloo* avait déjà demandé, dans une lettre ouverte adressée à la ministre de la Santé, la prise en charge de ce médicament en février dernier.
Dans son argumentaire adressé à la présidente de la HAS Agnès Buzyn, le CISS indique que Nulojix améliore la santé des patients greffés par rapport aux autres traitements disponibles (greffon qui fonctionne mieux et plus longtemps, moins de complications cardio-vasculaires et métaboliques, meilleure tolérance). Il souligne « les pertes de chances liées au non-accès au belatacept » pour certains patients. À ses yeux, « le refus d’inscription du belatacept est contraire à l’intérêt de santé publique » et « s'il était administrable par voie orale comme les autres antirejets, son prix remboursable aurait été fixé par le CEPS après négociation avec le laboratoire et il serait depuis longtemps accessible aux patients ».
* Renaloo est une association de patients qui se définit comme la première communauté web francophone de patients et de proches dédiée à l’insuffisance rénale, la greffe et la dialyse.
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