Addiction aux jeux vidéo : une nouvelle maladie selon l’OMS

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Publié le 20/06/2018
Jeu video

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Crédit photo : Phanie

Dans sa onzième version de la classification internationale des maladies, l’OMS vient d'inclure l’addiction aux jeux vidéo. La reconnaissance de cette pathologie permettra aux joueurs compulsifs de se faire soigner.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier la onzième version de la classification internationale des maladies (CIM-11). Ce référentiel est utilisé par le corps médical, les professionnels de santé et la communauté scientifique du monde entier. Il sert également de base aux organismes de tutelle et aux assureurs santé pour arbitrer les prises en charge et les remboursements.

En ajoutant aux quelque 55 000 pathologies déjà recensées la dépendance aux jeux vidéo, et plus précisément en l'inscrivant au rang des comportements addictifs, l'OMS donne de facto la possibilité aux personnes souffrant de ce trouble de bénéficier de soins.

Toutefois, l’OMS encadre bien la définition de cette addiction : le diagnostic doit reposer sur l’observation pendant une période d’au moins douze mois d’une perte des autres centres d’intérêt et d’un abandon des activités du quotidien, y compris le sommeil et les repas. De même, les conséquences doivent être suffisamment sévères sur la vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle. Or la caractérisation comme pathologie de la pratique intensive de jeux vidéo (en ligne ou non) ne fait pas l’unanimité dans la communauté scientifique.

Car sur les quelque 2,5 milliards adeptes de jeux vidéo que compte la planète, tous ne sont pas « addicts ». Dans une étude publiée sur le site de la Société américaine pour l'amélioration des sciences de la psychologie, 36 chercheurs ont jugé insuffisantes les preuves avancées par l’OMS. « Sachant l'importance de la nomenclature des diagnostics et son incidence plus large sur la société, nous exhortons nos collègues de l'OMS à se ranger à la prudence pour le moment et à retarder la formalisation », écrivent-ils.

Avec AFP


Source : lequotidiendupharmacien.fr