En mars 2014, le baclofène était autorisé dans le traitement de l’alcoolo-dépendance par l’Agence nationale de sécurité sanitaire et des produits de santé (ANSM), via une Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU). Un an plus tard, le résultat semble plutôt positif, selon un bilan mené sur les six premiers mois de RTU. Ainsi, chez les 2 032 patients ayant effectué au moins une visite de suivi, on observe une diminution moyenne de la consommation journalière d’alcool de 56 g/jour (soit 5 verres et demi) chez les patients en initiation de traitement et de 15 g/jour (soit un verre et demi) chez ceux déjà traités avant la RTU. L’abstinence est également bien meilleure sous baclofène : parmi les patients en initiation de traitement, l’abstinence est passée de 12 % lors de l’initiation à 32 % lors de la dernière visite de suivi. Pour ceux qui avaient déjà un traitement par baclofène, 46 % étaient abstinents à la dernière visite de suivi. De même, le score indiquant le besoin irrépressible de boire de l’alcool a évolué favorablement chez 74 % des patients nouvellement traités et chez 45 % des patients déjà traités.
En ce qui concerne la sécurité d’emploi, le baclofène serait responsable d’effets indésirables dans 9 % des cas, le plus fréquemment neurologique (avec notamment des convulsions) et psychiatriques (troubles anxieux, dépression majeure, idées suicidaires). Ce qui correspond aux effets indésirables notifiés dans le Résumé des caractéristiques du produit (RCP).
L’ANSM regrette toutefois que les patients bénéficiant du baclofène en RTU soient aussi peu nombreux à être enregistrés sur le portail électronique de la RTU. Au 20 mars, ils sont aujourd’hui un peu plus de 5 000 à être déclarés, ce qui « semble très faible en regard de l’estimation de l’ensemble des patients traités par le baclofène dans l’alcoolo-dépendance », indique l’ANSM.
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