Les patients avec fibrillation auriculaire sont insuffisamment observants, qu’il s’agisse d’un traitement par antivitamine K (AVK) ou par anticoagulants oraux d’action directe (AOD), même si ces derniers sont plus faciles à utiliser.
Qu’il s’agisse des patients débutant un traitement par AOD (dabigatran ou rivaroxaban) ou par AVK, la fréquence des arrêts dans la première année suivant le début du traitement est élevée. En effet, « 1 patient sur 5 arrête son traitement pendant au moins 60 jours », selon une étude de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), réalisée auprès de près de 35 000 patients avec fibrillation auriculaire non valvulaire.
De plus, la fréquence d’arrêt de traitement est encore plus élevée si l’on tient compte des patients qui changent de type d'anticoagulant oral : elle atteint alors 1 patient sur 3. Et moins d’1 patient sur 5 reprend un traitement dans les quatre mois suivant l’arrêt.
Par ailleurs, cette étude montre que l’observance au traitement par AOD n’est pas meilleure qu’avec le traitement AVK. C’est donc une déception, car il était attendu que cette adhésion soit bien supérieure, étant donné que les AOD sont plus faciles à utiliser. En effet, leur posologie est fixe et le suivi biologique régulier, nécessaire avec les AVK, est supprimé.
Face à ces résultats, la CNAM insiste sur l’importance de discuter avec le patient de la bonne observance de ces traitements. Rappelons que la fibrillation auriculaire est une maladie grave et que la mortalité associée à sa principale complication, l’AVC, peut être en grande partie réduite par la prise d’anticoagulants oraux.
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Françoise Amouroux
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