Antiparkinsoniens : des ruptures qui fâchent

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Publié le 18/09/2018

Les associations de patients Parkinsoniens dénoncent le manque de solutions mises en place pour faire face à la pénurie de Sinemet et de ses génériques.

Les spécialités Sinemet (carbidopa/lévodopa 100 mg/10 mg et 250 mg/25 mg) et Sinemet LP (100 mg/25 mg et 200 mg/50 mg) sont en rupture de stock jusqu’en mars 2019, a annoncé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans une alerte du 30 août 2018. Ce qui a entraîné des tensions d’approvisionnements sur les génériques Lévodopa/carbidopa de Teva.

Face à cette pénurie, aucune solution ne semble mise en place par les autorités sanitaires, dénoncent les associations de patients. « Il est intolérable que les malades de Parkinson subissent, mois après mois, des ruptures de leurs traitements, traitements pourtant inscrits à la liste des médicaments à intérêt thérapeutique majeur (MITM) et pour lesquels des plans de gestion de pénurie doivent être mis en place », s'insurge France Parkinson. Sans traitement de L-Dopa, il existe un risque de sevrage rapide et « le corps du malade se rigidifie avec des mouvements de plus en plus lents », rappelle le collectif Parkinson.

Concrètement, seul un courrier a été envoyé aux médecins généralistes et spécialistes par les laboratoires MSD et Teva pour leur demander de prescrire en première intention le générique. « Est-ce cela un plan d’action ? » s’interroge France Parkinson.

Quant à une possible importation de spécialités étrangères, l’ANSM a répondu qu’elle serait sans doute compliquée à mettre en place, compte tenu d’une rupture générale de la part de l’industriel.

Par ailleurs, France Parkinson a également alerté de ces ruptures le sénateur Yves Daudigny, président de la mission d’information sur la pénurie des médicaments (ouverte le 28 juin), qui doit remettre son rapport fin septembre.