L’ARNICA est une plante sauvage exigeante, elle ne pousse qu’en altitude sur des sols inclinés, non calcaires et acides (pH 5-5,5). La teinture-mère est le point de départ de tous les médicaments homéopathiques. Depuis la cueillette faite en conformité avec la pharmacopée française et la matière médicale homéopathique, le procédé qui amène à sa fabrication est parfaitement maîtrisé par les Laboratoires Boiron. Ce savoir-faire, réalisé par une équipe de pharmaciens, chimistes et botanistes, est le fruit d’un demi-siècle d’expérience et d’innovation. « Pour obtenir une teinture-mère dont la teneur en principes actifs, la qualité et la fraîcheur sont en conformité avec l’exigence Boiron, nous pratiquons tous les contrôles nécessaires à chaque étape du cycle de transformation et nous assurons un suivi jusqu’au produit fini », précise Loïc Butavand, directeur de la production. La production est 100 % française et s’exporte dans le monde entier. L’homéopathie impose deux respects : celui de la nature et de l’environnement (métaux lourds, pesticides) et celui de l’individu. « On doit en prendre soin en lui donnant la hauteur de dilution qui lui convient ; seulement 30 % des Français connaissent les vertus et l’usage de l’arnica, souligne la directrice déléguée. Nous devons fournir un médicament utile à la santé et sûr. Notre responsabilité est engagée sur le plan des contraintes pharmaceutiques, de l’image et de l’efficacité du médicament. »
Un couteau suisse médical.
Bien sûr, l’arnica montana est connu pour être le remède du traumatisme sous toutes ses formes. Un coup, une chute, une bosse… arnica est là en granules, en dose, en pommade… Il accompagne toutes les étapes de la vie de toute la famille. « C’est le premier médicament donné au nourrisson aux premières heures de sa vie lorsque l’accouchement a été difficile, il soulage également la maman qui vient de subir un traumatisme tissulaire, remarque le Dr Frédéric Voirin. Lorsque l’enfant grandit, l’arnica devient un fidèle camarade de jeux pour soigner les bosses et les bleus ; il est le coach du sportif pour traiter différents (micro)traumatismes (entorse, luxation, claquage ou simple fatigue musculaire). Il trouve également sa place lors des épisodes grippaux pour combattre la fièvre et les courbatures. »
La voie d’administration dépend de l’AMM indiquée dans le Vidal, la forme homéopathique et la hauteur de dilution sont choisies en fonction du tableau clinique. Mais l’arnica n’est pas un simple remède de bobologie. Il a une grande affinité pour les capillaires sanguins et les fibres musculaires et ses propriétés anti-inflammatoires et veinotoniques sont utilisées dans des pathologies plus sévères. « Il permet d’apaiser les douleurs arthrosiques et postopératoires ; de limiter les phénomènes hémorragiques de l’insuffisance veineuse (jambes lourdes, varices, ecchymoses, hématomes), poursuit le prescripteur. C’est aussi un grand médicament de la pathologie cardio-vasculaire : hypertension artérielle, à-coups hypertensifs, rupture de petits vaisseaux périphériques, petits accidents vasculaires cérébraux à l’occasion d’un effort violent ou d’un surmenage. » Depuis quelques années, son emploi est préconisé dans les soins de support en oncologie, en particulier lors des douleurs osseuses et tissulaires. Plus inattendu, l’arnica soigne aussi bien les « bleus du corps » que les « bleus de l’âme », il peut aider à supporter les conséquences d’un traumatisme moral (épuisement, lassitude, état de choc).
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