Arrêt de traitement : quel impact ?

Publié le 05/07/2010

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L’observance aux antirétroviraux est essentielle pour éviter l’apparition de résistances au traitement et une moindre efficacité des schémas thérapeutiques. Il est fortement conseillé de ne jamais interrompre la prise du ou des médicaments, même pendant quelques jours. Le risque est lié à la demi-vie du médicament. Pour les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI), elle est longue : plus de 48 heures pour l’éfavirenz et de 30 heures environ pour la névirapine. Ce qui n’est pas le cas des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI), dont la demi-vie intracellulaire est le plus souvent limitée à moins de 24 heures. Le problème se pose également pour les inhibiteurs de protéase, dont la demi-vie varie de 2 (indinavir) à 10-15 heures (darunavir). Autre critère, l’administration combinée ou non des molécules. « L’éfavirenz en monothérapie ne dispose pas d’une puissance thérapeutique suffisante. Son interruption expose à un risque d’échappement virologique important », indique le Pr Cécile Goujard, praticien hospitalier au CHU Bicêtre. Il est à noter que l’impact d’un oubli est moindre pour les antirétroviraux à posologie biquotidienne qu’en une seule prise par jour. Lorsqu’un médicament est disponible sous plusieurs dosages, une présentation peut pallier l’indisponibilité d’une autre. « Les officinaux sont moins enclins à faire ces adaptations que les pharmaciens hospitaliers », relève le Pr Goujard.