Dans son rapport annuel présenté aujourd'hui à son conseil d'administration, la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) énumère ses pistes pour « améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses ». Au total, elle espère atteindre 1,42 milliard d'euros d'économies en 2017, soit le double de l'objectif fixé pour 2016.
Pour y parvenir, la maîtrise médicalisée va en particulier se focaliser sur la prescription de médicaments. Selon ses calculs, elle pourrait compter sur 430 millions d'euros d'économies en améliorant les prescriptions et en luttant contre l'iatrogénie, et sur 230 millions de plus grâce à l'utilisation des biosimilaires et la promotion des génériques.
L'assurance-maladie compte également poursuivre le « virage ambulatoire » et donc réduire les durées d'hospitalisation, ce qui conduirait à 390 millions d'euros d'économies. 100 millions supplémentaires sont attendus grâce à une plus grande efficacité des contrôles des arrêts de travail de longue durée et une meilleure « homogénéité des pratiques de prescription » de ces arrêts. La CNAMTS vise les 75 millions d'économies sur le poste des transports sanitaires, en privilégiant le transport « le moins onéreux compatible avec l'état de santé du patient ».
Dans un contexte où l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM) n'a jamais été aussi bas (1,75 %), les rapporteurs précisent que le but de ces mesures n’est pas de « faire des économies », mais de soigner mieux « à un coût supportable par la collectivité ». Et surtout, de pouvoir faire face « aux défis des années à venir » et assumer les coûts très élevés des traitements innovants dans le cancer et l'hépatite C.
Avec l'AFP.
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