L’association entre hypothyroïdie et athérosclérose est connue depuis plus d’un siècle.
À l’époque une corrélation avait été établie entre l’hypothyroïdie dans sa forme myxœdémateuse et une fréquence anormalement élevée d’athérosclérose.
Par la suite, le dosage de la TSH a permis le dépistage de l’hypothyroïdie à un stade modéré, voire asymptomatique.
Une méta-analyse récente a montré que l’hypothyroïdie infraclinique (TSH élevée avec des hormones thyroïdiennes T3 et T4 dans les limites de la normale), très fréquente (elle toucherait 2 à 5 % de la population), est associée à une augmentation du risque de coronaropathies.
On sait que l’hypothyroïdie franche exerce des effets sur la paroi artérielle et favorise l’hypercholestérolémie, l’hypertension artérielle, l’inflammation et l’hyperhomocystéinémie et stimulerait la thrombose artérielle en modifiant certains paramètres de la coagulation.
Des travaux ont mis en évidence que l’hypothyroïdie infraclinique a des répercussions sur la paroi vasculaire (dysfonction endothéliale) et augmente de façon modérée mais significative le taux de LDL-cholestérol. En revanche, les liens possibles avec les autres facteurs de risque demeurent à établir.
À ce jour, il n’est pas certain qu’une hormonothérapie substitutive réduise le risque, mais l’existence d’une hypothyroïdie infraclinique doit néanmoins inciter à la vigilance et au dépistage d’éventuelles lésions athéroscléreuses.
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Françoise Amouroux
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