Attentats : des mesures pour soutenir l’économie malgré la menace

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Publié le 25/11/2015

Au-delà des victimes, les terribles attentats perpétrés à Paris le 13 novembre ont des répercussions sur la société française tout entière. Et, par ricochet, sur l’économie. « Le bilan de l’activité économique au lendemain de ces attentats pour les professions libérales est contrasté, avec, pour certains, un surcroît d’activité, en particulier dans le secteur de la santé avec la multiplication des consultations motivées par des troubles psychologiques liés au stress et à l’angoisse, et, pour d’autres, un état de sidération provoquant une baisse sensible, notamment dans le secteur des services et du commerce. Les usagers des services de professionnels libéraux sont de plus en plus nombreux à rester chez eux, impliquant le déplacement des professionnels à leur domicile, ces derniers retrouvant ainsi exposés à de nouveaux risques pour leur sécurité, qu’il faudra gérer », observe l’Union nationale des professions libérales (UNAPL).

L’organisation, qui salue les différentes mesures décidées par le gouvernement pour protéger la population, notamment l’état d’urgence, fait une série de propositions pour maintenir l’économie du pays et l’emploi dans ce contexte particulier. Elle demande notamment le report des échéances de cotisations sociales et des diverses impositions afin de pas mettre en péril les entreprises en difficulté, l’assimilation des répercussions des attentats sur l’activité des entreprises à la situation de catastrophe naturelle, ou encore la poursuite du pacte de responsabilité, notamment du CICE. L’UNAPL juge nécessaire de ne pas créer de contraintes nouvelles aux professionnels libéraux afin de leur permettre d’engager prioritairement leurs moyens sur le financement des mesures qu’ils devront déployer pour assurer leur propre sécurité, celle de leurs salariés et de leurs clients. « Des chantiers comme l’accessibilité, sont certes incontournables, mais peuvent sans doute attendre, comme c’est le cas pour les établissements publics et les transports en commun », estime-t-elle. L’organisation indique également avoir pris l’initiative de diffuser auprès de ses adhérents le guide pratique de la laïcité et du fait religieux en entreprise, réalisé par l’Observatoire de la laïcité, les professionnels libéraux étant, selon elle, « les témoins privilégiés des évolutions de la société française et de l’émergence de problématiques sociales liées à la montée des intégrismes religieux ».

Enfin, l’UNAPL appelle le gouvernement « à mieux expliquer ce que recouvre l’état d’urgence afin de montrer qu’il n’est pas incompatible avec la poursuite de l’activité économique, les réunions et rencontres professionnelles, ainsi que les congrès auxquels les ministres doivent continuer de participer ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr