Diprosone 0,05 %Deux applications par jour sur peau propre pendant sept jours
Puis
Locapred crèmeDeux applications par jour pendant quatre jours, puis une application tous les deux jours pendant une semaine.
Dexeryl crèmeDeux application par jour sur les zones lésées traitement pendant trois semainesdeux tubes de 50 g
Prendre rendez-vous dans un mois.
Le contexte
Aurélie souffre d’une dermatite atopique. Les lésions, essentiellement localisées sur son visage sont légèrement suintantes et fortement prurigineuses : devenue irritable, Aurélie dort mal et épuise la famille par ses pleurs et son énervement. Le dermatologue vient de prescrire un traitement plus drastique que celui conseillé par le généraliste il y a deux mois. Ce spécialiste souhaite revoir l’enfant dans trois semaines.
La base du traitement repose sur l’application de bêtaméthasone (Diprosone), un glucocorticoïde d’activité forte. Le désonide (Locapred) est quant à lui un corticoïde d’action modérée, prescrit en relais du précédent. Le dermatologue n’a pas précisé la présentation galénique de la Diprosone : s’agissant de lésions suintantes, vous délivrez une crème.
Le Dexeryl, une crème hydratante et émolliente, associe glycérol, vaseline et paraffine liquide. Le produit est bien toléré, sauf allergie à l’un des constituants.
Votre conseil
Le corticoïde est appliqué sur une peau propre, non infectée et nettoyée : la corticothérapie, anti-inflammatoire et immunodépressive, favorise la prolifération microbienne. Augmenter le rythme des applications n’amène pas de bénéfice supplémentaire et expose à une tachyphylaxie (épuisement de l’effet thérapeutique) alors que le risque d’effets iatrogènes s’aggrave. En effet, la couche cornée de l’épiderme joue un rôle de réservoir, d’où le médicament diffuse progressivement vers les couches plus profondes. L’arrêt brutal de la corticothérapie, lorsque celle-ci est supérieure à quatre ou cinq jours, expose à un rebond de la pathologie, d’où la prescription dégressive du spécialiste.
L’utilisation régulière d’une corticothérapie locale nécessite un strict respect de l’observance : un décompte des tubes utilisés sur une durée déterminée permet une approche quantitative. La maman d’Aurélie veillera à noter sur un calendrier les jours d’application, de façon à ne pas se tromper.
Les autres conseils relèvent de l’hygiène de vie : température fraîche et hygrométrie suffisante du logement limitent les manifestations d’atopie, de même que l’éviction des allergènes, d’éventuelles restrictions alimentaires, le choix des tissus d’habillement et des produits de toilette, etc.
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Françoise Amouroux
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