UNE ÉTUDE américaine publiée dans « Neurology » suggère que les personnes infectées par le VIH sont trois fois plus à risque d’avoir un AVC que les autres.
Dans ce travail, les auteurs ont passé en revue les hospitalisations pour AVC aux États-Unis au cours de la décennie écoulée. Résultat : le nombre de diagnostics d’AVC a diminué de 7 % dans la population générale, mais a augmenté de 67 % chez les sujets infectés par le VIH ; cette augmentation concerne uniquement les AVC ischémiques.
La moyenne d’âge de survenue de l’AVC était de 50 ans chez les sujets infectés par le VIH, ce qui est bien plus bas que dans la population générale. « Ce résultat suggère que le VIH ou les traitements anti-VIH pourraient être directement impliqués dans la survenue des AVC », indique Bruce Ovbiagele (université de Californie de San Diego). « D’ailleurs, une explication potentielle est l’augmentation de l’utilisation en hausse d’associations de médicaments antirétroviraux chez les personnes infectées par le VIH. Alors que ces médicaments ont grandement augmenté l’espérance de vie, ils peuvent accroître la présence de facteurs de risque associés à l’AVC. Une autre possibilité est qu’une exposition prolongée au VIH du fait d’une espérance de vie accrue, même avec une charge virale basse, peut permettre au virus d’accroître le risque d’AVC. »
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