Avec la téléconsultation, les médicaments de l'IVG sont dispensés directement aux femmes

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Publié le 06/04/2020
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Crédit photo : Phanie

Afin de maintenir l'accès à l'IVG dans le contexte épidémique actuel, le gouvernement vient d’autoriser les téléconsultations pour les demandes d’IVG, et par conséquent la dispensation des médicaments de l’IVG en pharmacie, directement aux femmes.

Les médicaments de l’IVG médicamenteuse - antiprogestérone (mifépristone) puis prostaglandine (misoprostol ou géméprost) - sont normalement réservés à l’usage professionnel des médecins, des sages-femmes ou des centres habilités. Toutefois, dans le contexte tendu de la crise sanitaire liée à l’épidémie coronavirus, le gouvernement vient d’autoriser les téléconsultations pour les demandes d’IVG et, dans ce nouveau cadre, permet la dispensation en ville des médicaments de l'IVG directement aux femmes, suite à la première téléconsultation.

L’ensemble des consultations nécessaires aux IVG médicamenteuses sont maintenues, mais elles « pourront être réalisées sous forme de téléconsultation, si la femme le souhaite et le praticien l'estime possible », indique le ministère de la Santé dans un communiqué. Dans ce cas, trois téléconsultations devront être réalisées :

- une téléconsultation d’information et de remise des ordonnances. Par la suite, la patiente pourra aller chercher les médicaments à la pharmacie.

- une téléconsultation (ou consultation) durant laquelle la femme prendra le premier médicament (antiprogestérone). Elle devra prendre le deuxième médicament (prostaglandine) entre 36 et 48 heures après (sans consultation cette fois-ci).

- une téléconsultation de contrôle dans les 14 à 21 jours suivant l'IVG.

De plus, le délai de réalisation des IVG médicamenteuses hors milieu hospitalier pourrait passer de 7 à 9 semaines d’aménorrhée. Le ministre des Solidarités et de la Santé a saisi en urgence la Haute Autorité de santé (HAS) afin d’émettre un avis sur la possibilité d’étendre ce délai.

Enfin, le ministère « encourage l'ensemble des médecins en ville et les sages-femmes libérales à s'engager dans le maintien des IVG médicamenteuses et demande aux établissements de santé d'assurer la continuité des IVG instrumentales ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr