Les patients recevant un traitement par baclofène, dans le cadre du suivi de l'alcoolo-dépendance, ne pourront avoir accès à une posologie supérieure à 80 mg/jour. Une décision entérinée par le Conseil d'État qui avait été saisi par deux associations de patients.
Le 24 juillet 2017, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) modifiait la recommandation temporaire d'utilisation (RTU) du baclofène, abaissant sa posologie maximale à 80 mg/jour. Une décision qui faisait suite à la publication d'études épidémiologiques démontrant un risque accru d'hospitalisations et de décès en cas d'utilisation de ce médicament myorelaxant.
Deux collectifs réunissant des patients suivis pour alcoolo-dépendance, Baclohelp et Aubes, ont souhaité contester cette mesure devant le Conseil d'État, remettant notamment en cause la validité des éléments scientifiques mis en avant pour justifier cette décision. Ces deux associations attendaient aussi une réponse des Sages concernant la procédure d'instruction et les autorisations de mises sur le marché (AMM) accordés en 2018 par l'ANSM aux spécialités Baclocur de la société Etypharm.
Par deux décisions datées du 8 juillet, le Conseil d'État a rejeté les deux demandes des collectifs de patients. Le dosage journalier fixé par la RTU, au sujet du baclofène, est donc toujours établi à 80 mg/jour. La seconde demande portant sur la question des AMM a été, quant à elle, renvoyée devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Deux décisions qui vont dans le même sens que celle prise le 23 mai 2018. Les Sages avaient déjà rejeté la requête d'une patiente qui contestait, déjà, la RTU du baclofène et voulait avoir accès à un dosage supérieur.
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