Après la prise en charge de l’alcoolisme, le Baclofène sera-t-il bientôt indiqué dans la maladie d’Alzheimer ? Si l’on est encore loin de cette application, les résultats de l’étude menée sur la souris par la société biopharmaceutique Pharnext sont prometteurs.
L’association du Baclofène et de l’Acamprosate (acétylhomotaurinate de calcium) combinés en un seul produit, le PXT-864, un « pléomédicament » développé par Pharmanext, a démontré un effet synergique des deux substances. Les déficits cognitifs dans la mémorisation à long et court terme ont ainsi été améliorés de manière significative. Il en est de même pour la reconnaissance de nouveaux objets et pour la mémoire d’apprentissage et la mémoire visuospatiale.
De plus, le PXT-864 a prouvé une protection des neurones contre le stress oxydatif et la mort cellulaire. La barrière hématoencéphalique, endommagée chez les patients atteints d’Alzheimer, a été préservée. Enfin, les taux de facteurs pro-inflammatoires responsables de neuroinflammation, ainsi que les taux de facteurs toxiques neuronaux endogènes, ont pu être normalisés. Mise en évidence par ces données précliniques, la préservation des synapses laisse penser que l’association des deux produits pourrait agir sur le système Gaba, dont les défaillances pourraient être responsables de maladies neurologiques.
Pour l’heure, le Baclofène bénéficie, depuis mars 2014, d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) en France dans la prise en charge de l’alcoolisme, après échec des autres traitements disponibles.
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