UNE MÉTHODE donne un espoir aux femmes infertiles de plus de 40 ans pour augmenter leurs chances de succès d’une FIV. Elle a été mise au point par des chercheurs de l’Université d’Oxford (Elpida
Fragouli et coll.). Cela consiste à améliorer la détection des œufs présentant des anomalies chromosomiques et de ce fait impropres à faire évoluer une grossesse normale après FIV. L’équipe a indiqué que ce travail a permis d’obtenir sept grossesses évolutives chez des femmes d’âge avancé et qui avaient des antécédents d’échecs multiples de FIV.
« Dans un groupe de 35 patientes chez qui les embryons ont été transférés après le test, nous obtenons un taux de grossesses de 20 %, ce qui est exceptionnel compte tenu du pronostic très péjoratif de ces femmes. » Cela représente un doublement du taux de grossesses dans cette catégorie, où il se situe habituellement entre 0 % et 10 %. Et il y a eu deux naissances d’enfants normaux.
Ces chercheurs ont utilisé une technique d’hybridation génomique comparative (CGH) pour compter les chromosomes dans chaque œuf fertilisé. La technique de dépistage habituelle, l’hybridation fluorescente in situ (FISH), ne permet d’examiner que moins de la moitié des chromosomes de la cellule embryonnaire. La CGH permet d’évaluer l’intégralité des chromosomes en examinant les globules polaires et de savoir si l’œuf est normal ou non. L’ablation d’un globule polaire n’affecte pas le développement de l’embryon, notent les chercheurs.
Une étude sur l’examen de 400 œufs fertilisés dans un groupe de femmes âgées de 42 ans en moyenne, avec de lourds antécédents d’infertilité, a été présentée. Les résultats montrent que plus de la moitié des œufs présentent des anomalies chromosomiques, ce qui conduit à des anomalies embryonnaires et à des fausses couches. Ces œufs ont été écartés et seuls les œufs normaux ont été transférés.
« Une éjaculation par jour améliore les chances de fertilité. » Les résultats de David Greening et coll. (Sydney) pourraient donner lieu à un adage. Leur étude met en évidence le fait qu’une relation sexuelle quotidienne (ou une éjaculation) pendant sept jours consécutifs améliore la qualité du sperme en réduisant le taux des dommages sur l’ADN. Jusqu’ici, on ne savait pas quel est le conseil à donner pour obtenir les meilleures chances de fertilisation lors des procréations médicalement assistées. L’étude a porté sur des hommes ayant un index de fragmentation de l’ADN (indicateur des dommages de l’ADN) supérieur à 15 % dans le sperme. Ils ont eu pour consigne unique d’éjaculer une fois par jour. À ce terme, on constate une réduction de 26 % (significative) de l’index de fragmentation de l’ADN en moyenne dans le groupe. Après sept jours, le volume du sperme a légèrement diminué, mais la motilité des spermatozoïdes et leur concentration tendaient à augmenter.
Une technique de vitrification, congélation ultra rapide évitant la formation de cristaux de glace, permet de préserver la viabilité des ovocytes de femmes qui doivent subire un traitement anticancéreux. Et les ovocytes peuvent être utilisés avec le même taux de succès que les frais. Le Dr Sherman Silber (Saint Louis) et coll. a testé la viabilité d’ovocytes au microscope fluorescent dans des ovaires frais ou conservés par les deux méthodes chez 15 femmes devant être traitées pour un cancer. Ils trouvent « que 91,1 % des ovocytes frais sont viables, ce qui est comparable à 88,9 % de ceux qui sont vitrifiés. À côté de cela, il y a une perte de la viabilité de 56 % des ovocytes conservés par congélation lente ». La transplantation du tissu ovarien vitrifié a résulté en un maintien de la fonction ovarienne pendant plus de 5 ans, chez 5 des 7 cas suivis pendant cette durée. Et ils ne constatent pas de différence sur les grossesses et les cycles ovulatoires ou menstruels entre les greffes de tissus frais ou vitrifiés.
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