Des ampoules aux brûlures en passant par les piqûres d'insectes, moins souvent par des morsures de serpent... sans oublier les coups de soleil, la peau est le réceptacle de lésions et douleurs plus ou moins importantes. Tour d'horizon.
Nos « amis » les insectes...
Plusieurs insectes piquent, qui raffolent de l'été et des peaux à découvert : abeilles, bourdons, guêpes, frelons, araignées, moustiques... sans compter les aoûtats (acariens). Toutes ces « petites bêtes » provoquent des réactions inflammatoires plus ou moins douloureuses, accompagnées le plus souvent de rougeurs, de prurit, voire d'allergies.
En cas de piqûre sans signe de gravité, il faut retirer le dard avec une pince à épiler si une abeille est en cause. Dans tous les cas, une désinfection à l'alcool ou par une solution antiseptique est recommandée.
Si des symptômes généralisés surviennent (éruption généralisée, œdème de la face, difficultés respiratoires avec sifflement, voire malaise avec chute de tension), en cas de piqûre sur le visage ou dans la bouche, ainsi qu'en cas de piqûres multiples, il faut appeler immédiatement le Centre 15. Le médecin régulateur du SAMU vous indiquera la conduite à tenir en attendant l'arrivée des secours.
Les piqûres de moustiques et fourmis ne sont pas dangereuses et ne nécessitent que nettoyage à l'eau et au savon, avec application éventuelle d'une crème pour éviter le prurit et les lésions de grattage.
Brûlures : tout dépend de la gravité
Les brûlures du premier degré, superficielles, ne touchent que l'épiderme et se caractérisent par une peau rouge, qui devient sèche et sensible. Généralement, ces brûlures n'entraînent pas de consultation, mais vos conseils sont parfois demandés : calmer la douleur sous l'eau froide, ce qui prévient l'aggravation des lésions en profondeur, et nettoyer la peau avec du sérum physiologique ou un savon antiseptique, puis recouvrir d’un baume type réparateur épidermique.
Les brûlures du deuxième degré atteignent l'épiderme et plus ou moins le derme. Elles se manifestent sous forme de phlyctènes. Le traitement des brûlures du deuxième degré superficielles et le même que celui des brûlures du premier degré.
Les brûlures du troisième degré détruisent jusqu'à l'hypoderme et se traduisent par une peau d'aspect blanchâtre, voire noire.
En cas de brûlures profondes du deuxième degré ou de brûlures du troisième degré, mettez-les sous l'eau froide et contactez un service d'urgences.
Les petites plaies : les « plaies » de l'été !
Écorchures, griffures, entailles, coupures, égratignures font les petits malheurs surtout des enfants... en vacances ou pas.
La plaie doit être nettoyée à l'eau à température ambiante (l'eau froide ralentit la circulation sanguine et peut retarder la cicatrisation) ou avec du sérum physiologique. Elle doit être ensuite désinfectée, du centre vers la périphérie, avec une compresse imbibée d'antiseptique, puis protégée par un pansement adhésif.
Il faut veiller à ce que les vaccinations soient à jour, surtout la vaccination antitétanique.
Certaines plaies traumatiques nécessitent des sutures, qui peuvent être réalisées au cabinet.
En cas d'hémorragie importante, il faut allonger le malade, ne pas lui donner à boire et appeler les urgences.
Coups de soleil : les premiers jours de beau temps sont souvent fatals !
Quand le mal est fait, vous pouvez conseiller à vos patients de s'enduire d’un réparateur épidermique et, surtout, d'éviter d'exposer les zones touchées et de se protéger avec des crèmes solaires d'indice élevé sur le reste du corps ! Rappelez aussi à vos patients de ne pas abuser des expositions solaires (15 à 30 minutes par jour) et d'éviter le créneau entre 12 et 16 heures.
Bonnes vacances à tous...
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