Il y a une dynamique de recherche et une marge de progrès thérapeutique possible dans la prise en charge de la BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive). C’est encourageant et important car l’impact de la BPCO reste majeur par le nombre de patients atteints, plus de deux millions en France. « Les deux tiers subissent une limitation de leur fonction respiratoire dans leur vie quotidienne sans forcément en ressentir les symptômes et ils ne consultent pas, regrette le Pr Nicolas Roche pneumologue à l’hôpital Cochin à Paris. Le taux de sous-déclarations et de sous-diagnostics est important et les bénéfices des traitements restent méconnus, alors que le fardeau de cette pathologie se traduit par 17 000 décès par an en France et 120 000 hospitalisations pour exacerbations. » Celles-ci sont l’une des principales causes de mortalité au cours de la BPCO, alors qu’il est possible d’intervenir dès le stade de la dyspnée, sans attendre le niveau de sévérité de l’obstruction bronchique et l’existence des exacerbations.
Les associations fixes de corticostéroïdes inhalés (CSI) et de bronchodilatateurs de longue durée d’action (bêta2 LDA) ont fait la preuve de leur efficacité sur la réduction des exacerbations modérées à sévères. « Pourtant, en dépit de ces traitements conformes aux recommandations, entre un tiers et la moitié des patients traités continue de souffrir, constate le Pr Philippe Devillier, pneumologue à l’hôpital Foch de Suresnes. Il reste à l’évidence des besoins thérapeutiques non satisfaits et on ne parvient pas à contrôler ces patients atteints de BPCO et à ramener le taux d’exacerbations à zéro. » Relvar Ellipta 92/22 µg est la seule association fixe à utiliser pour la première fois deux nouvelles molécules par voie inhalée. Dans ce contexte, sa mise à disposition revêt un intérêt particulier.
24 heures d’efficacité en une seule prise par jour
Le furoate de fluticasone (FF) présente, outre une activité anti-inflammatoire puissante et de longue durée d’action, une grande affinité pour le récepteur des glucocorticoïdes doublée d’une forte sélectivité. Le vilantérol (VI) est un nouveau bêta2 agoniste LDA caractérisé par un effet prolongé de 24 heures et une haute affinité et sélectivité aux récepteurs bêta2. La longue durée d’action du FF et du VI permet la prescription de cette nouvelle association fixe en une prise unique journalière, le matin ou le soir. Plusieurs études cliniques confirment que les deux nouveaux principes actifs apportent une réduction significative du taux annuel d’exacerbations de 27 % par rapport au vilantérol seul. Les résultats montrent également une efficacité de même ordre que celle de Seretide Diskus 500/50 µg sur la fonction pulmonaire (VEMS moyen pondéré sur 24 heures après 12 semaines de traitement), et un profil de tolérance comparable à celui de Seretide Diskus 500/50 µg.
Relvar Ellipta est prescrit en seconde intention dans le traitement symptomatique continu de la BPCO chez les patients dont le VEMS (mesuré après administration d’un bronchodilatateur) est inférieur à 70 % de sa valeur théorique, et ayant des antécédents d’exacerbations répétés malgré un traitement bronchodilatateur continu (voir « le Quotidien du pharmacien » du 3 septembre 2015). « Cette indication permet de traiter certains patients exacerbateurs un peu moins obstructifs dès le stade modéré », note avec satisfaction le pneumologue Philippe Devillier.
Au-delà de la puissance des molécules et de leur rapport bénéfice/risque favorable, les problèmes d’observance sont étroitement liés à la mauvaise utilisation des dispositifs d’inhalation. À cet égard, Relvar Ellipta se montre particulièrement facile à utiliser. Seulement trois étapes sont nécessaires : ouvrir, inhaler, fermer. Outre ce maniement très simple, les autres atouts du dispositif sont un embout buccal bien adapté, un contrôle de bonne utilisation de l’inhalateur à la fois auditif, gustatif et visuel. Enfin, un compteur de dose unitaire, chiffré et précis certifie l’inhalation de la dose quotidienne et le nombre de jours de traitement restants, « cela minimise le degré d’anxiété du patient et renforce sa confiance à l’égard de son dispositif », confirme le Pr Roche.
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