En France, le recours au dosage du PSA est bien trop fréquent : 30 % des hommes de 40 ans ou plus, sans cancer de la prostate, en ont réalisé au moins un en 2011, indique une étude publiée dans le « Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire » (BEH). Pourtant, contrairement au dépistage du cancer colorectal ou du cancer du sein, le dépistage du cancer de la prostate ne doit pas être réalisé systématiquement chez les hommes d’un certain âge. Le dosage du PSA est effectué en présence de symptômes (pour un diagnostic) et, dans le cadre du dépistage, il est envisagé au cas par cas, après discussion avec le patient, en considérant ses facteurs de risques.
Toutefois, il est vrai que, sans présenter de facteurs de risques ni de symptômes particuliers, un patient peut demander un dosage du PSA. Et en France, les hommes n’hésitent pas à faire ce test. Or le dosage du PSA n’est pas anodin : il entraîne dans 10 % des cas des faux positifs, et conduit à des sur-traitements de cancers de la prostate non évolutifs. Un problème, lorsque l’on sait les prostatectomies entraînent très souvent des troubles urinaires et de l’érection. L’Institut national de Veille Sanitaire (InVS) appelle donc les généralistes (qui prescrivent 87 % de ces tests) à un usage plus raisonné du test de dosage du PSA. La discussion avec le patient est primordiale afin d’évoquer les avantages (rassurer le patient, permettre de dépister précocement) et les inconvénients de ce dosage (prostatectomies inutiles avec leur lot de troubles de l’érection et urinaires). Elle sera aussi l’occasion d’expliquer que l’on peut toujours traiter plus tard, si le patient présente un jour des symptômes, avec un bénéfice quasiment identique à celui d’un traitement initié suite à un dépistage.
Cancer de la prostate : le dosage du PSA trop systématique
Publié le 01/04/2014
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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