Pour améliorer le dépistage du cancer du col de l’utérus, la Haute Autorité de santé recommande, chez les femmes de 30 à 65 ans, le recours à un test HPV en première intention, au lieu du classique examen cytologique. Toutefois, on ignore encore quand ces nouvelles préconisations seront appliquées sur le terrain.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus, qui vient de s’organiser en campagne nationale, devrait changer de modalités. En effet, dans de nouvelles recommandations, la HAS préconise un dépistage différent selon l’âge de la femme. Toutefois, les pouvoirs publics n’ont pas encore annoncé la mise en place sur le terrain de ce nouveau schéma.
En pratique, pour les femmes de 25 à 30 ans, le dépistage reste fondé sur la réalisation de 2 examens cytologiques à un an d’intervalle, puis 3 ans après si le résultat est normal.
Petite nouveauté : cet examen cytologique sera réalisé en milieu liquide, car ce dernier permet de réaliser un test HPV sur le même prélèvement, ce qui évite, en cas de cytologie anormale, de reconvoquer la patiente pour un second prélèvement.
En revanche pour les 30 à 65 ans, tout change. Qu'elles soient vaccinées ou non contre le papillomavirus, leur dépistage passe alors par un test HPV, qui sera réalisé 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat était normal. De plus, le rythme entre 2 dépistages par test HPV sera de 5 ans (au lieu de 3 ans) dès lors que le résultat du test est négatif.
Pourquoi le test HPV a-t-il été retenu pour les femmes asymptomatiques à partir de 30 ans ? Tout simplement car il s’avère plus efficace que l’examen cytologique : il augmente de près d'un tiers la détection des lésions précancéreuses. De plus, il permet d'élargir l'intervalle de dépistage à 5 ans. Toutefois, il ne faut pas l'utiliser trop tôt, pas avant 30 ans, car beaucoup de femmes de cet âge ont des infections à HPV transitoires, qui vont s’éliminer d’elles-mêmes. « Leur détection exposerait de fait à des traitements inappropriés, augmentant ainsi les risques de complications lors de grossesses ultérieures », explique la HAS. Autre avantage du test HPV : il peut être réalisé au cabinet médical ou en auto-prélèvement vaginal, une « modalité à proposer aux femmes qui ne se font pas dépister régulièrement ou qui sont éloignées du système de soins », évoque la HAS.
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