Dans son quatrième rapport de l’observatoire sociétal, consacré cette année au cancer du sein et à la mastectomie, la Ligue contre le cancer dénonce « les restes à charge » qui aggravent la situation financière et psychologique des patientes. Révélant les résultats d’une enquête menée pour elle par BVA sur 1 004 femmes ayant subi une mastectomie, la Ligue dénonce les inégalités face à la maladie, tandis que 20 000 femmes subissent chaque année cette intervention. Les restes à charge auxquels doivent faire face ces patientes (psychologue, kinésithérapeute, autres soins) occasionnent de réelles difficultés financières dans 54 % des cas. Ils se montent en moyenne à 456 euros, 11 % de ces frais étant consacrés à la pharmacie, soit une facture moyenne de 183 euros.
Ajoutant à cela les restes à charge dans le cas d’une reconstruction du sein - 1 391 euros en moyenne -, on comprend mieux pourquoi seulement un quart des femmes se décident pour cette intervention. 80 % des patients les jugent inacceptables et 14 %, particulièrement celles entre 50 et 59 ans et issues des catégories socio-professionnelles inférieures, invoquent d’ailleurs clairement la raison financière pour la refuser.
Ces restes à charge concernent le plus souvent de dépassements d’honoraires du chirurgien et de l’anesthésiste, non remboursés par les assurances complémentaires. Mais pour six femmes sur dix, la reconstruction chirurgicale nécessite également des soins supplémentaires engageant d’autres frais non pris en charge, à hauteur de 574 euros.
Pour enrayer ces inégalités, la Ligue contre le cancer propose un forfait de dix séances de soutien psychologique remboursé par l’assurance-maladie, ainsi qu’un plafonnement des prix des prothèses mammaires externes. Tout comme un recensement des chirurgiens effectuant de la reconstruction mammaire sans dépassement d’honoraires.
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