Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) met en lumière les inégalités sociales face à la maladie et évoque quelques pistes pour permettre aux personnes les plus défavorisées d'avoir un meilleur accès aux soins.
Le cancer « touche tout le monde, mais il frappe plus durement les personnes défavorisées », souligne le Dr Salvatore Vaccarella, coordinateur d'un rapport publié par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Publié ce vendredi 12 avril, ce travail met en évidence d'importantes variations d'incidence des cancers, de survie des malades et d'inégalité de mortalité entre les pays et, à l'intérieur de ces derniers, entre les différentes catégories sociales. L'expertise montre également que les inégalités sociales ont un impact sur le dépistage, la précocité du diagnostic et l'accès aux traitements, y compris aux soins palliatifs. En conséquence, les taux de mortalité, pour la plupart des cancers, s'avèrent plus élevés dans les populations socio-économiquement défavorisées. Dans ces catégories, ce sont les infections, une mauvaise alimentation, mais aussi l'alcool et le tabac, qui constituent les facteurs de risque les plus fréquents.
Les scientifiques estiment malgré tout que les inégalités face au cancer sont « en grande partie évitables, même si cela requiert des actions concertées à de nombreux niveaux ». Parmi les pistes préconisées par le CIRC : établir de nouveaux registres sur les cancers, en plus de renforcer ceux qui existent déjà, et lutter à tous les stades de la prise en charge contre les inégalités sociales face à la maladie. Les chercheurs appellent également à accroître la recherche sur la prévention.
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