Une technique innovante, mêlant la biologie moléculaire et une approche de biologie informatisée, permet de répondre à une question qui tenaille les chercheurs depuis qu’ils décryptent le génome : cette séquence génétique provient-elle du père ou de la mère ?
Dès que sa fiabilité et sa précision seront confirmées, la méthode nommée HaploSeq, est promise à un bel avenir. Évidemment, les cliniciens pourront déterminer plus précisément le risque d’un individu d’avoir une maladie transmissible, explique Bing Ren (Université de Californie). Mais aussi, pour une maladie où plusieurs mutations surviennent (comme le cancer), HaploSeq permettra aux chercheurs de savoir si deux mutations sont sur le même chromosome ou affectent les deux. Ce qui va permettre une évaluation du risque : il se réduit si l’un des chromosomes est indemne et compense.
Dans le don d’organe, la méthode pourra permettre d’affiner l’appariement génétique entre donneur-receveur et de déterminer les gènes de compatibilité les plus pertinents.
Au delà de l’aspect de la médecine personnalisée, la recherche phylogénique pourra aussi en bénéficier. « En principe, explique Ren, vous pourrez comparer vos séquences génétiques à celles de votre voisin et savoir si vous avez un ancêtre proche en commun. »
La migration humaine pourra être analysée avec un œil nouveau. Et l’ambitieux projet international HapMap, dont l’objectif est l’analyse des variations génétiques humaines sur toute la planète, en sera boosté.
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