En octobre, l'agence du médicament rappelait que la ceftriaxone ne devait pas s’injecter en sous-cutanée. Changement de cap en novembre.
Dans un courrier adressé aux professionnels de santé et daté d’octobre, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rappelait que l’administration de la ceftriaxone injectable (Rocéphine et génériques) était restreinte aux voies intraveineuse et intramusculaire, dans toute l’Europe, depuis 2014. Une piqûre de rappel qui avait pour objectif de mettre fin à une spécificité française : l’injection de cet antibiotique par voie sous-cutanée.
Or l’agence sanitaire vient de faire un pas en arrière. En effet, dans une mise à jour publiée le 14 novembre, elle indique que « dans certaines situations, le clinicien peut juger indispensable l’administration de la ceftriaxone par voie sous-cutanée au regard du rapport bénéfice/risque pour son patient et sous réserve d’en informer ce dernier ou sa famille ».
Rappelons que l’injection de ceftriaxone par voie sous-cutanée peut s’accompagner d’une toxicité locale (érythème, rash, douleurs, œdèmes ou, dans de rares cas, des nécroses), et qu’elle n’a pas été retenue dans l’AMM car il n’y a pas suffisamment de données en faveur de l’utilisation de cette voie.
Pour pallier ce manque, une étude est actuellement menée en France afin de recueillir les données pharmacocinétiques et de tolérance de certains antibiotiques, dont la ceftriaxone, administrés par voie sous-cutanée versus intraveineuse.
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