Les Australiens sont actuellement invités à donner par écrit leur avis sur un projet de recommandations éthiques concernant la procréation médicalement assistée. Parmi d’autres mesures envisagées, le texte prévoit une « sélection du sexe pour motifs non médicaux », à savoir la possibilité pour des couples « normaux », c’est-à-dire sans problème de fertilité ni porteurs d’anomalies génétiques, de recourir à une fécondation in vitro (FIV) doublée d’un diagnostic préimplantatoire (DPI) destiné au seul choix du sexe. En un mot, permettre le choix du sexe du bébé à la carte.
Aussi étonnant soit-il, le projet n’est pas tout à fait nouveau. Fille ou garçon ? Le choix est même déjà légalement possible dans plusieurs pays, comme en Israël, pourvu que les quatre premiers enfants soient tous du même sexe. En Australie, les défenseurs du projet avancent d’ailleurs cet argument du rééquilibrage des familles (balancing family), mais aussi celui qui consiste à limiter les risques sanitaires souvent associés au « tourisme procréatif ». Quant à ses détracteurs, ils prônent l’argument de « la pente glissante ». Le choix du sexe précédera-t-il celui de la taille puis des performances physiques et intellectuelles ?, s’inquiètent-ils. En France, les membres du Comité consultatif national d’éthique restent farouchement opposés à ces usages du DPI qui constituent, selon eux, « un dévoiement de la médecine, sa réduction à une ingénierie biologique ». En Australie, le débat sera clos dans une semaine.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques