Classification de l’insuffisance cardiaque

Publié le 18/03/2013

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La classification la plus utilisée (New York Heart Association ou NYHA) repose explicitement sur l’appréciation subjective de la capacité du patient à assurer une activité physique par référence à sa capacité physique avant le début de la maladie ou à la capacité physique considérée comme habituelle pour un individu du même âge, du même sexe et ayant une corpulence identique. Un interrogatoire soigneux permet d’intégrer le patient insuffisant cardiaque à l’un des quatre groupes de la classification (voir tableau).

Purement fonctionnelle et subjective, cette classification n’est pas corrélée avec la gravité de la maladie, n’inclut pas les événements paroxystiques et n’est pas corrélée à des indices tels la consommation maximale d’oxygène ou la fraction d’éjection ventriculaire gauche au repos. Pourtant, elle n’en constitue pas moins un outil fréquemment mis en œuvre pour apprécier l’insuffisance cardiaque, juger de l’effet d’un traitement et déterminer un pronostic.

L’échelle NYHA est complétée par une classification reposant sur une hiérarchisation des critères objectifs de maladie : A) absence d’évidence objective de maladie cardio-vasculaire (par exemple coronaires saines lors d’une coronarographie réalisée pour douleurs d’allure angineuse) ; B) éléments objectifs de maladie cardio-vasculaire minime ; C) éléments objectifs de maladie cardio-vasculaire modérément sévère ; D) éléments objectifs de maladie cardio-vasculaire sévère.

L’insuffisance cardiaque n’est pas par elle-même un diagnostic final : il faut rechercher son étiologie afin d’adapter sa prise en charge, en tenant compte de l’âge du patient, de ses origines ethniques, de son statut socio-économique ainsi que des facteurs aggravants mais réversibles (excès hydrique, hypernatrémie, alcoolisme, ischémie myocardique, etc.).