LA BRONCHIOLITE touche chaque année 450 000 enfants en France entraînant un afflux de patients dans les cabinets médicaux et les hôpitaux. Pour déterminer les modalités de sa prise en charge par les pédiatres de ville le groupe de pneumo-allergologie de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) a mené une enquête une semaine donnée au cours de l’hiver 2012-2013.
Deux cent vingt pédiatres de l’association répartis sur l’ensemble de la France ont répondu à cette enquête qui a concerné 658 enfants de moins de deux ans, dont 60 % de garçons, consultant pour une première bronchiolite définie comme « une dyspnée expiratoire avec freinage et/ou sibilants et/ou crépitants et précédée ou accompagnée d’une rhinopharyngite ». Cent trente quatre (20 %) de ces enfants avaient moins de trois mois, 9 % étaient nés prématurément, 29 % étaient gardés en collectivité. La majorité (856 %) était indemne de pathologie chronique.
Les symptômes cliniques les plus constants étaient la rhinite (87 %) et la toux (92 %). Une gêne respiratoire était notée dans 49 % des cas. Une fréquence respiratoire anormale était retrouvée chez 19 % des enfants. La SaO2 était normale dans la majorité des cas (83 %).
Un traitement a été prescrit chez 90 % des nourrissons : désinfection rhinopharyngée (90 % des cas), kinésithérapie respiratoire (64 %), sans différence selon l’âge, salbutamol inhalé (46 %), prescrit plus souvent chez les plus de trois mois (50 %) que chez les plus jeunes (25 %). 20 % de ces enfants ont reçu des corticoïdes oraux (22 % des plus de trois mois et 14 % des moins de trois mois), 12 % une corticothérapie inhalée et 3 % des nébulisations de sérum salé. Une antibiothérapie a été prescrite dans 17 % des cas. 38 % des nourrissons de moins de trois mois ont été hospitalisés contre 3 % des plus de trois mois.
Ces résultats montrent que les médicaments ont une place dans le traitement de la bronchiolite. Ils incitent à réviser les recommandations de la conférence de consensus de 2000. Celle-ci recommande la kinésithérapie respiratoire mais préconise de n’administrer ni bronchodilatateurs, ni corticoïdes.
Rémunération
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