Une nouvelle enquête mystère menée par l'association de défense des consommateurs UFC-Que choisir dans 772 pharmacies révèle les insuffisances du conseil officinal.
Près d'un pharmacien sur quatre (24 %) conseille des doses nocives de paracétamol, affirme l'association de défense des consommateurs UFC-Que choisir, qui a enquêté dans plus de 700 officines. L'enquête a consisté à envoyer des clients mystères dans 772 pharmacies de 16 agglomérations françaises, pour acheter du Doliprane 1 000 mg et de l'Actifed Rhume jour et nuit. Si dans 86 % des cas les pharmaciens ont bien mis en garde sur les dangers de l'association des deux spécialités, il a fallu pour cela une relance sur la posologie dans 7 % des officines. Enfin, dans 7 % des cas, les professionnels n'ont pas du tout alerté les enquêteurs sur les risques d'une telle association.
De plus, concernant le dosage, les conseils dispensés ne sont pas exempts d'erreurs. Ainsi, 54 % des pharmacies ont conseillé une dose supérieure à 3 g par jour. « Pire, dans une officine sur quatre (24 %), le dispensateur a conseillé un traitement aboutissant à des prises supérieures à 4 grammes par jour, soit des doses dangereuses pour la santé », a déploré l'UFC-Que choisir.
L'autre volet de l'enquête menée par l'association visait le niveau et la lisibilité des prix pratiqués pour les médicaments non remboursables. Dans 9 pharmacies sur 10, les tarifs sont correctement affichés, mais 22 % sont peu ou pas du tout lisibles pour les médicaments sans ordonnance situés derrière le comptoir. Enfin, l'affiche mentionnant l'information obligatoire sur la liberté des prix des médicaments non remboursables est absente dans 83 % des officines visitées.
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