À quelques jours des 50 ans de la loi Neuwirth autorisant l'usage des contraceptifs, adoptée le 19 décembre 1967 par le Parlement, le Conseil de l'Europe publie un rapport pointant la régression du droit des femmes dans ce domaine. Parallèlement, le Planning familial international livre les résultats du plan 2012-2020 pour l'accès à la contraception dans les pays les plus pauvres.
Dans le document publié aujourd'hui, le Conseil de l'Europe n'y va pas par quatre chemins, listant des « restrictions rétrogrades » qui entraînent un recul du droit des femmes en matière d'accès à la contraception et à l'IVG en Europe. Il désigne en particulier l'Arménie, la Géorgie, la Macédoine, la Russie et la Slovaquie, où des mesures récentes viennent durcir les critères pour que les femmes puissent accéder à l'avortement, ainsi que la Pologne, qui a « réintroduit l'obligation d'obtenir une prescription médicale pour accéder à un moyen de contraception d'urgence ». Sont également citées des juridictions en Irlande, Irlande du Nord, Andorre, Liechtenstein, Malte, Monaco et San Marin qui dénotent pour leur législation « hautement restrictive » en matière d'accès à l'avortement, trop souvent autorisé uniquement en cas de viol ou de risque pour la vie. Et en cas de non-respect de ces lois, les femmes risquent la prison, parfois même à perpétuité. Le rapport souligne, enfin, que même dans les pays où ces restrictions n'existent pas, les femmes sont confrontées, comme en Italie, à une majorité de professionnels de santé anti-avortement (70 %) pouvant invoquer leur clause de conscience. La France est pointée du doigt pour la possibilité de stérilisation forcée des femmes handicapées (voir article 27 de la loi du 4 juillet 2001).
De son côté, le Planning familial international note une belle progression, puisqu'entre 2012 et juillet 2017, près de 39 millions de femmes de plus ont accédé à la contraception. Selon ses évaluations, cette amélioration de l'accès a permis d'éviter, dans les 69 pays les plus pauvres, de juillet 2016 à juillet 2017, 84 millions de grossesses indésirables, 26 millions d'avortements à risques et 125 000 décès maternels.
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