Bien que la situation épidémique du coronavirus n’ait pas évolué en France, Olivier Véran, ministre de la Santé, a annoncé hier le déploiement d’un plan hospitalier pour faire face à toute éventualité. Parallèlement, des recommandations sont diffusées aux professionnels de santé de proximité.
Rien n’a changé dans l’Hexagone où une seule personne, diagnostiquée porteuse du coronavirus, reste pour l'instant hospitalisée. Les dispositifs mis en place au cours des dernières semaines, notamment la fermeture d’écoles, la réalisation de tests diagnostics, ainsi que l’isolation des patients, ont permis d’enrayer le risque d’épidémie. Mais l’évolution de la situation en Italie a incité le ministre de la Santé, Olivier Véran, à annoncer des nouvelles mesures. Il s’agit désormais d’anticiper sur une propagation du virus en Europe. « Nous disposions jusqu’à présent de 38 établissements, essentiellement des CHU, pour accueillir les éventuels malades. 70 établissements, sièges d’un SAMU, vont être activés pour augmenter les capacités de réponse si c’était nécessaire », expose le ministre, qui annonce par ailleurs un renforcement des capacités de diagnostic et une commande massive de masques de protection.
Parallèlement, la médecine de ville est concernée par les mesures mises en place par le gouvernement. Lors d'une réunion le 18 janvier, le ministère a publié « un guide méthodologique Covid-19 » à l’intention des établissements de santé, des établissements médico-sociaux et de la médecine de ville. Il est ainsi rappelé à tous les professionnels de santé les conduites à tenir face à un cas suspect. Les médecins doivent disposer de masques chirurgicaux pour le patient « cas suspect », d’un appareil de protection respiratoire (APR) de type FFP2, de solution hydroalcoolique (SHA) pour désinfecter les mains avant et après le soin et dès le retrait des gants, de gants non stériles à usage unique (...) ainsi que d’un thermomètre sans contact ou à usage unique pour la vérification de la température du patient.
Comme le précise le guide, si ces dispositions s’adressent en priorité aux médecins, certaines concernent également les pharmaciens qui peuvent être confrontés « à la présentation spontanée d’un cas suspect dans une officine ». Dans ce cas, « la mise en place des mesures barrières et l’éloignement des clients présents doivent être envisagées pendant que le SAMU-Centre 15 est alerté ». Par ailleurs, « le recensement des personnes présentes sera réalisé afin d’évaluer le risque de contact en cas de confirmation de l’infection ». Le guide ajoute que « le maillage territorial des officines permettra aux pharmaciens d’exercer leur mission de conseil et de dispensation des produits de santé en proximité sur l’ensemble du territoire ».
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