Grâce à une méta-analyse, présentée à la semaine du Rein 2017 organisée par l’American society of Nephrology entre le 31 octobre et le 5 novembre à la Nouvelle-Orléans, des chercheurs américains et thaïlandais ont montré que la prise d’IPP augmentait le risque de maladie rénale chronique et d’insuffisance rénale de 33 %. Les chercheurs avaient retenu cinq études (sur 8 950), dont trois de cohorte et deux cas contrôle, regroupant en tout 536 902 participants.
Une étude de cohorte, réalisée par des chercheurs hongkongais et dont les résultats sont parus dans la revue « Gut », a, elle, montré une association entre la prise d’IPP et le développement de cancers gastriques, même après éradication d’Helicobacter pylori. En utilisant une base de données des patients de Hong Kong, les auteurs ont identifié ceux qui avaient reçu un traitement pour cette infection. Parmi les 63 397 sujets éligibles, 3 271 personnes ont pris des IPP, et 21 729 des anti H2. En tout, 153 ont développé un cancer de l’estomac pendant le suivi (d’une durée moyenne de 7,6 ans).
Les chercheurs ont constaté que la prise d’IPP entraînait une augmentation du risque de cancer gastrique de 144 %. Ce risque augmentait avec la durée de la prise et sa fréquence. La différence absolue était de 4,29 cancers de l’estomac en excès pour 10 000 patients-années chez les utilisateurs d’IPP. Ces études ne permettent ni l’une ni l’autre d’établir un rapport de causalité mais les chercheurs, dans les deux cas, soulignent que ces résultats doivent inciter à des précautions dans la prescription des IPP.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques