Un énantiomère de la kétamine administré par voie intranasale sur des patients souffrant de dépression résistante a donné des résultats encourageants lors d'un essai dont les résultats sont publiés dans le JAMA Psychiatry.
On connaît l'efficacité thérapeutique de la kétamine administrée en IV sur certaines dépressions résistantes, mais aussi les inconvénients de ce mode utilisation qui empêche d'envisager une utilisation par les patients eux-mêmes.
Dans un essai, dont les résultats viennent d'être publiés dans le JAMA Psychiatry, le Dr Ella Daly et coll. (Janssen Research & Development, Titusville, États-Unis) ont évalué, pour la première fois, le rapport bénéfice-risque d’un énantiomère de la kétamine, l’eskétamine, administré, cette fois, par voie intranasale chez 67 patients résistants aux antidépresseurs classiques. À savoir, près d'un tiers des patients dépressifs sont résistants aux traitements antidépresseurs habituellement prescrits.
Dans cet essai de phase 2, multicentrique et réalisé en double aveugle, 67 patients dépressifs résistants aux traitements ont été randomisés pour recevoir soit de l’eskétamine aux doses de 28, 56 ou 84 mg deux fois par semaine, soit un placebo en plus de leurs antidépresseurs habituels.
Les résultats de cet essai montrent un effet antidépresseur rapide et persistant ainsi qu'une tolérance acceptable du produit.
L’eskétamine a un effet significatif sur les symptômes dépressifs après seulement une semaine de traitement (deux administrations par semaine), ce qui est substantiellement plus rapide qu’avec les autres traitements. La pertinence de la voie intranasale en psychiatrie est par ailleurs vérifiée par cette étude.
Les chercheurs concluent toutefois « qu’étant donné le stade précoce des recherches sur l’eskétamine comme traitement de la dépression, il faut rester prudent ».
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