Accueil, vigilance, confidentialité

Des clés pour la prise en charge du VIH

Publié le 19/10/2009

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Après les cancers et les hépatites, le Club des Spécialistes de l’OCP se mobilise pour une meilleure prise en charge d’une autre pathologie lourde : l’infection à VIH. À l’occasion d’une soirée débat, les officinaux membres du Club, ont pu partager leurs expériences avec d’autres acteurs impliqués dans ce domaine (hospitaliers, associations de patients…).

PLUS DE 25 ans après la découverte du virus, l’infection VIH peut être considérée aujourd’hui, comme une maladie chronique du fait des progrès thérapeutiques majeurs de la dernière décennie.

« Cependant, à la différence d’autres affections chroniques, l’infection à VIH demeure stigmatisante et elle nécessite beaucoup de professionnalisme et de confidentialité. » a souligné le Dr Jacques Gilquin (Hôpital Necker, Paris)

La prise en charge du VIH à l’officine ne peut se concevoir qu’accompagnée d’une équipe très compétente et très impliquée. Elle est généraliste. « Elle comprend non seulement les traitements spécifiques, mais aussi les autres prescriptions, l’automédication, l’alimentation, l’hygiène de vie, les facteurs sociaux… » a expliqué Igor Dominguez (Pharmacie du Village, Paris). L’accueil, l’écoute attentive de ces patients permettent de comprendre leurs problèmes et de leur apporter des solutions, « sans porter de jugement ».

Le patient privilégie l’accueil.

« Les patients attachent beaucoup d’importance au respect de la confidentialité. En ce qui concerne les médicaments, ils redoutent les ruptures de stock et s’interrogent sur les interactions » précise Séverine Fouran-Peralta (Association « Actions Traitements »). Les malades attendent aussi des pharmaciens qu’ils leur fournissent des contacts pour les aides administratives ou sociales. « Ils peuvent évoquer le rôle des associations, donner des adresses » a ajouté Bruno Spire (président de l’association AIDES). Les officinaux doivent donc être vigilants sur ces points essentiels pour les patients. La collaboration entre professionnels de santé hospitaliers et libéraux apparaît par ailleurs, capitale pour tous les intervenants. Elle peut se faire à travers un réseau (réseau VIH Paris Nord par exemple). Jean Lamarche, président de l’association Croix verte et ruban rouge, qu’il a créée dès 1993, a pour sa part témoigné de son expérience et de ses actions militantes pour l’usage du préservatif et des seringues unitaires.

Au total, c’est l’ensemble de ces actions de prévention qui semblent essentielles dans la lutte contre l’infection.

›CHRISTINE FALLET