DE NOMBREUSES données expérimentales et des enquêtes épidémiologiques ont montré une relation entre les erreurs nutritionnelles durant l’enfance et certaines pathologies retrouvées à l’âge adulte (athérosclérose, hypercholestérolémie, diabète, obésité...). L’alimentation infantile a un effet sur le capital santé du futur adulte et constitue un enjeu de prévention à long terme. Plus le nourrisson a un faible poids à la naissance, plus les parents auront tendance à le nourrir de façon excessive pour rattraper son retard ce qui peut être bénéfique à court terme, mais avec un risque de développer plus tard des maladies cardiaques. La trajectoire de nutrition doit être la plus linéaire possible. « Même si on ne comprend pas encore tous les mécanismes, on peut agir au niveau de la prévention, dès la conception pendant la grossesse et les deux premières années de la vie, pendant les 1 000 premiers jours. Il s’agit d’une période particulière pendant laquelle les effets de l’alimentation, de l’environnement auront des effets durables », a expliqué le Pr Umberto Siméoni (Marseille).
Un désinvestissement parental.
Or, il est parfois difficile pour les jeunes parents de bien appliquer au quotidien, les grands principes d’une alimentation équilibrée. Quelques chiffres parlants, issus de l’enquête TNS SOFRES 2011 : 57 % des repas des 4-36 mois ne comportent aucun légume, plus de 50 % des plus de 16 mois consomment au moins une fois par semaine des aliments type pizza, quiche ou croque-monsieur. Les apports en protéines dépassent très largement les apports minimaux recommandés, tout comme ceux en sel. On constate une consommation insuffisante de lait de croissance (seulement 40 % des 16-36 mois en prennent) et une carence en fer.
« Les laits de croissance permettent de corriger les écarts car ils contiennent 30 fois plus de fer qu’un lait de vache, deux fois moins de sel et des acides gras polyinsaturés », a déclaré le Dr Alain Bocquet (pédiatre, Besançon).
Alors que 85 % des parents déclarent bien comprendre les enjeux de l’alimentation de leur enfant, ils sont 40 % à penser qu’il n’est pas évident de donner tous les jours une alimentation variée et équilibrée. « À cela 4 raisons : les parents sont à court d’idées, les enfants ne veulent pas de changement, le manque de temps et le manque d’envie », a souligné Dominique Chastan (directrice des études chez Blédina).
Face à ce constat, que faire ? Quelles sont les priorités ? C’est ainsi que Blédina a décidé de lancer un think-tank pluridisciplinaire autour de l’alimentation du jeune enfant dans les domaines de l’information, de l’éducation et de la formation du grand public et des professionnels de santé. L’alimentation infantile ne relève pas uniquement de la nutrition, mais doit être considérée dans son intégralité : aspect social, relations familiales...
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