Des médicaments déremboursés

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Publié le 18/02/2020

La bromocriptine 2,5 mg indiquée en inhibition de la lactation (Parlodel 2,5 mg et génériques), Calsyn, ainsi que le Salbumol 0,5 mg/1 ml injectable vont être prochainement radiés de la liste des médicaments remboursés.

Le Parlodel 2,5 mg inhibition de la lactation (RSS 65 %) et la bromocriptine Zentiva 2,5 mg inhibition de la lactation* (RSS 65 %), le Calsyn 100 UI/1 ml et 50 UI/0,5 ml (RSS 15 %) seront déremboursés à compter du 3 avril, selon un arrêté du « Journal officiel » du 18 février. À cette date, les stocks de ces médicaments détenus par les pharmaciens ne pourront plus être pris en charge. De même, Salbumol 0,5 mg/1 ml solution injectable (RSS 30 %) sera déremboursé à partir du 20 mai, date à laquelle les stocks de Salbumol seront donc plus pris en charge.

Ces décisions s’appuient sur un service médical rendu (SMR) jugé insuffisant par la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS).

Tout d’abord, la bromocriptine 2,5 mg dans l’inhibition de la lactation pour raison médicale est un « traitement symptomatique », qui « expose à des effets indésirables rares mais graves (cardiovasculaires, neurologiques ou psychiatriques) » et « il existe des alternatives thérapeutiques : Arolac 0,2 mg (lisuride) et Cabergoline Sandoz 0,5 mg », justifie la commission de la transparence. En revanche, Parlodel garde toute sa place - et son remboursement - dans ses autres indications. À savoir, dans les conséquences cliniques de l'hyperprolactinémie et les prolactinomes (Parlodel 2,5 mg) et dans la maladie de Parkinson (Parlodel 2,5 mg, 5 et 10 mg).

En ce qui concerne la calcitonine (Calsyn, mais aussi Calcitonine Pharmy II et Calcitonine Sandoz), elle a montré une efficacité faible et mal étayée par des études cliniques dans ses 3 indications (prévention de la perte osseuse aiguë liée à une immobilisation soudaine, traitement de la maladie de Paget et traitement de l’hypercalcémie d’origine maligne). De plus, dans la maladie de Paget et l’hypercalcémie maligne, elle comporte un risque accru de cancer en cas d’utilisation au long cours. Dans ces 2 indications, la calcitonine a été supplantée en pratique courante par les biphosphonates qui sont le traitement de référence.

Quant au Salbumol, il a montré son efficacité pour retarder l’accouchement de 48 heures. Toutefois, son administration comporte un risque d’effets indésirables cardiovasculaires graves : arythmie cardiaque, ischémie myocardique, infarctus du myocarde ou œdème pulmonaire. D’où son SMR jugé insuffisant pour une prise en charge par la collectivité.

*Ce médicament n’est plus commercialisé.