La mise au point d'Antepartum découle des nombreux travaux sur le microbiote. Non seulement le microbiote intestinal, mais aussi, plus récemment, le microbiote placentaire et le microbiote mammaire.
Depuis quelques années, le monde scientifique considère la flore intestinale - aujourd'hui appelé microbiote intestinal - comme un organe à part entière et de nombreuses publications soulignent son rôle essentiel, entre autres, dans le développement et la maturation du système immunitaire. Mais ce microbiote intestinal, si important pour notre santé, est sérieusement mis à mal depuis une cinquantaine d'années par le mode de vie moderne, l'environnement, le tabagisme, et surtout l'usage répété des antibiotiques. Selon le Dr Martin Blaser, directeur du Human Microbiome Program lancé aux États-Unis en 2008, les « missing microbes », c'est-à-dire les « bonnes bactéries » détruites par des antibiothérapies répétées, favorisent l'augmentation de nombreuses maladies, d'autant que cette flore est altérée de génération en génération. Les femmes enceintes, dont le microbiote intestinal est appauvri, le transmettent en effet à leurs bébés et ainsi de suite. Résultat, de plus en plus d'enfants naissent avec des microbiotes déficients, et donc moins armés pour résister aux agressions. Au cours de ces 30 dernières années, certaines maladies ont ainsi explosé : eczéma, allergies cutanées diverses, rhinite allergique, asthme, diabète et maladies auto-immunes.
Un mois avant l'accouchement
« La transmission de bactéries, lors de l'accouchement par voie basse, au microbiote de l'enfant est largement démontrée et on sait que les césariennes accroissent le risque d'allergie, de maladie cœliaque et d'obésité, explique le Dr Jean-Marc Bohbot, directeur de l'Institut Fournier (Paris). Mais, depuis peu, on sait aussi que la mère transmet déjà ses « bonnes bactéries » à son enfant in utero, via le placenta et, après sa naissance, via le lait maternel. » D'où l'idée, logique, de chercher à optimiser le microbiote placentaire et à enrichir le lait maternel en éléments immunitaires et en « bonnes bactéries » dès les premières tétées. Pour renforcer les défenses du bébé à naître et diminuer son risque de développer des pathologies intestinales (diarrhées, entérocolite nécrosante, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique), d'allergies, d'obésité et même de maladies cardiovasculaires comme l'a montré une étude cette année. C'est ce qu'a réalisé le Laboratoire Maternov, qui propose aux femmes enceintes une solution innovante et naturelle : Antepartum en gélules composées de 2 souches de probiotiques appartenant à la flore commensale, validées scientifiquement et très concentrées, Lactobacillus rhamnosus GG et Bifidobacterium lactis.
Ce choix repose sur plus de 7 500 publications. Les effets bénéfiques de ces souches de probiotiques concernent essentiellement trois pathologies fréquentes dans la petite enfance : les diarrhées, l'eczéma et la dermatite atopique. La prise de 7 souches, dont L. rhamnosus, réduit ainsi le risque de diarrhées de 82 %. Une méta-analyse Cochrane regroupant 4 655 enfants conclut que la prise de probiotiques avant et après l'accouchement abaisse de 25 % le risque d'eczéma. Dans une autre étude, réalisée en 2002, avec la seule souche L. rhamnosus GG, cet effet est plus marqué : - 68 %. Par ailleurs, les souches L. rhamnosus et B. lactis abaissent de 38 % le risque de dermatite atopique, d'origine génétique, et donc plus difficile à traiter. D'autres études sont en cours pour évaluer des effets positifs sur plusieurs autres pathologies.
Mais à quel moment de la grossesse conseiller Antepartum ? Idéalement le mois précédant l'accouchement et pendant la durée de l'allaitement. « Inutile de le conseiller plus tôt car le placenta n'est pas réactif avant le 8e mois », précise le Dr Bohbot. Selon le Dr Rodney Dietert, professeur d'Immunotoxicologie (Cornell University), cette période autour de la naissance représente une « fenêtre d'opportunité » unique qui va conditionner la santé du bébé pendant toute sa vie. Et à quelles femmes le conseiller ? À toutes les femmes enceintes, mais tout particulièrement à celles qui ont été traitées par antibiotiques dans l'année, qui présentent des antécédents de dermatite atopique ou bien des risques d'accoucher par césarienne.
D'après une conférence de presse du Laboratoire Maternov.
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