LES DOULEURS aux poignets – lombalgies, tendinites du coude ou du genou, épicondylites, tendinopathies de la coiffe... – représentent environ les trois quarts des maladies professionnelles prises en charge en France et leur nombre croît de 18 % chaque année depuis une décennie. Favorisés notamment par des gestes répétitifs et des cadences de production excessives, les TMS ont donné lieu à une première campagne du ministère du Travail en avril 2008, visant à « libérer la parole » des personnes qui en souffrent. Jusqu’à la mi-juin, le ministère de Brice Hortefeux renouvelle cette opération de sensibilisation en direction des employeurs et des cadres dirigeants pour les inciter à mettre l’accent sur des démarches prophylactiques. « Troubles musculo-squelettiques, la prévention, on s’y met tous », indique un message précisant que « quand un salarié souffre, c’est toute l’entreprise qui est affaiblie ». Des visuels mettent en scène des travailleurs dans leurs entreprises – consultables sur le site www.travailler-mieux.gouv.fr –, avec l’image forte d’une bouche qui crie de douleur, placée sur une épaule ou un coude.
De son côté, l’assurance-maladie-risques professionnels a organisé la 2e Semaine nationale de prévention des TMS, du 11 au 15 mai. Il s’agit de faire connaître et de valoriser des mesures ergonomiques, par branches professionnelles. En 2007, les TMS indemnisés ont engendré la perte de 7,4 millions de journées de travail et 736 millions d’euros de frais. Ces pathologies touchent principalement les travailleurs des industries agroalimentaires, de la métallurgie, du bâtiment et travaux publics, et s’étendent de plus en plus dans le secteur tertiaire.
3 questions à…
Françoise Amouroux
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