POUR 81 % des patients atteints, le psoriasis du cuir chevelu est un problème persistant : les lésions évoluent depuis plus de cinq ans et, pour 40 % des malades, elles évoluent depuis plus de vingt et elles nécessitent des traitements topiques prolongés. Les traitements d’attaque font appel aux kératolytiques et aux corticoïdes pour obtenir un blanchiment et une régression des lésions. Les analogues de la vitamine D3 sont utilisés pour leur action régulatrice au niveau de la différenciation cellulaire, et ils sont souvent associés aux corticoïdes. Une fois la rémission obtenue, un traitement d’entretien est proposé au patient. « Mais, au niveau du cuir chevelu, l’acceptabilité et la faisabilité des traitements locaux sont souvent difficiles pour plusieurs raisons, explique le Pr Marie-Aleth Richard (Hôpital de Sainte Marguerite, Marseille) : le type de chevelure plus ou moins dense influence directement l’efficacité des produits car le repérage des plaques est parfois délicat ; les lotions contenant de l’alcool provoquent des irritations et des assèchements, les patients se plaignent alors de picotements lors de l’application ; l’odeur de certains produits persiste malgré les shampooings et elle accentue la gêne. » L’observance est donc faible et les rechutes fréquentes sont sources de frustrations et de découragements.
L’une des plus fortes demandes des patients est de soulager le prurit avec un produit efficace à court et à long terme. Or souvent, la galénique et certains principes actifs entretiennent les démangeaisons et les irritations. Une autre de leurs revendications est de disposer d’un traitement pratique, facile à utiliser et qui s’intègre bien dans leur vie quotidienne. Les laboratoires Léo ont conçu Xamiol, un gel associant un dermocorticoïde fort (bêtaméthasone) et un analogue de la vitamine D3 (calcipotriol). Cette association active et renforce l’efficacité de chacun des deux composants. « Le gel est lipophile, donc efficace même en cas de squames épaisses, il ne coule pas et reste sur les lésions où il exerce une action ciblée, résume le Pr Frédéric Cambazard (Hôpital Nord, Saint-Étienne). Sans alcool il ne brûle pas, il est inodore et incolore et il est bien accepté par trois patients sur quatre. »
Une efficacité conservée à long terme.
L’efficacité de l’association calcipotriol/bêtaméthasone a été évaluée dans une étude clinique multicentrique, internationale, randomisée et en double aveugle, avec une évaluation à huit semaines. Elle a porté sur plus de 1 500 patients répartis en quatre groupes respectivement traités par l’association Xamiol en gel, par bêtaméthasone seule en gel, par calipotriol seul en gel, et par excipient en gel. Dès la deuxième semaine, l’association calcipotriol/bêtaméthasone est significativement plus efficace que ses composants utilisés seuls. À la huitième semaine, 71 % des patients traités par l’association étaient guéris contre 64 % dans le groupe traité par le corticoïde, 36,8 % par calcipotriol et 22,8 % par excipient gel. Ils ne présentaient plus ni squames, ni irritations, ni prurit, et 69 % se considéraient blanchis ou presque blanchis.
Les résultats d’une étude menée pendant un an sur 850 patients ont montré que les réactions médicamenteuses liées au traitement étaient moindres dans le groupe traité par l’association Xamiol que dans le groupe traité par un gel de calcipotriol seul, à raison d’une application par jour. Les effets indésirables imputables aux corticoïdes ont été évalués par un comité d’expert en double aveugle : le traitement par l’association Xamiol a montré qu’il n’entraînait pas plus d’effets indésirables de type corticoïde que le traitement par calcipotriol seul. La formulation gel de Xamiol est bien tolérée à long terme et conserve son efficacité pendant toute la durée du traitement. Les patients sont satisfaits, ils retrouvent leur autonomie et peuvent contrôler plus facilement leur maladie.
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