Diabétiques de type 1 et 2, ils disent vivre bien leur maladie pour 70 % d’entre eux. Une vision bien plus positive que le regard porté sur leur maladie par le grand public. Trois personnes atteintes de diabète sur cinq affirment que leur maladie impacte peu son organisation quotidienne. Et moins d’un patient sur 3 estime que la maladie entrave de manière importante son quotidien professionnel. 85 % des diabétiques de type 1 (68 % chez les patients de type 2) pensent qu’ils le doivent aux traitements actuels. Ils se déclarent d’ailleurs observants pour 92 % pour les traitements oraux et injectables.
Il est vrai que ces diabétiques font preuve d’une discipline de fer dans la maîtrise de leur maladie. Ils déclarent ainsi organiser scrupuleusement leur quotidien (82 % pour les diabétiques de type 1 contre 68 % pour le type 2), anticiper leurs activités (61 % chez les diabétiques de type 1, 36 % pour le type 2) et pour 62 % d’entre eux (59 % pour le type 2) se fixer des limites dans leurs sorties et leurs voyages…
Ces résultats, quasi testimoniaux, issus d’une enquête Harris Interactive (1) que Roche Diabetes Care France publie à la veille de la Journée mondiale du diabète du 14 novembre, font dire au laboratoire que les diabétiques sont « des héros discrets du quotidien ».
Ce constat est particulièrement vrai pour les femmes atteintes de cette pathologie, plus encore lorsqu’il s’agit de diabète de type 1. 47 % expriment des difficultés dans leur vie quotidienne, 52 % souffrent de la contrainte de devoir se justifier. Ce mal-être atteint son paroxysme dans la vie professionnelle : 67 % s’estiment pénalisées dans leurs relations au travail, 72 % dans les déplacements. Une proportion quasi identique éprouve les mêmes freins lorsqu’il s’agit de formuler des projets de vie, notamment de maternité.
Ce ressenti de la maladie par les femmes diabétiques se rapproche de la vision qu’en a le grand public. 90 % des personnes interrogées estiment en effet que les diabétiques vivent mal leur situation. Cette perception de la maladie explique-t-elle en partie les appréhensions à se faire dépister et, par conséquent, les quelque 700 000 diabétiques français qui s’ignorent ?
Le Dr Françoise Lorenzini, endocrinodiabétologue au centre hospitalier de Lons-le-Saunier et auteure d’un ouvrage publié par le Laboratoire Roche Diabetes Care France (2), croit en effet que ces aspects les plus graves de la maladie peuvent constituer un obstacle au dépistage. « Nombre de personnes dont les parents ou les grands-parents sont diabétiques n’ont pas envie qu’on leur fasse des glycémies », constate-t-elle. D’où la nécessité d’une communication plus approfondie sur le diabète, du reste souhaitée par 64 % des diabétiques et 71 % du grand public.
(1) Double enquête, d'une part auprès du grand public, réalisée en ligne avec 500 répondants sur un échantillon national issu du Panel Harris effectuée entre le 22 et le 29 septembre 2017 ; et, d'autre part, auprès d’un échantillon de 100 patients diabétiques type 1 et 300 patients diabétiques type 2, réalisée en ligne entre le 21 septembre et le 6 octobre 2017.
(2) « Un autre regard sur le diabète. Un guide à l’intention des femmes atteintes de diabète de type 1 »
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