Le gouvernement a annoncé officiellement l'interdiction du dioxyde de titane (E171) dans les produits alimentaires à partir du 1er janvier 2020. L'additif sera en revanche toujours autorisé dans les médicaments ou les dentifrices.
Le 15 avril, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) rendait son avis au sujet du dioxyde de titane (E171), déclarant ne pas disposer « d'éléments nouveaux permettant de lever les incertitudes sur l'innocuité de l'additif E171 ». L'agence recommandait, dans le même temps, de « limiter l'exposition des travailleurs, des consommateurs et de l'environnement » à l'additif controversé. Deux jours plus tard, le ministère de l'Économie et celui de la Transition écologique ont annoncé l'interdiction du dioxyde de titane dans tous les produits alimentaires à partir du 1er janvier 2020. Bercy, qui attendait l'avis de l'ANSES pour se prononcer définitivement, n'a donc pas souhaité prendre de risques, compte tenu des « inquiétudes sérieuses sur le caractère cancérigène » du dioxyde de titane.
S'il est supprimé de l'alimentation, l'additif sera toujours présent dans les médicaments et les dentifrices. Une distinction justifiée ainsi par une source gouvernementale : « Vous êtes dans des doses (pour les médicaments) qui n’ont rien à voir avec les produits alimentaires, en plus vous pouvez manger des M&M's toute la journée, mais ce n’est pas le cas pour du Doliprane, par exemple. » Les ministères évoquent aussi le risque que l'on pourrait faire courir aux patients si l'on interdisait du jour au lendemain des médicaments contenant l'additif E171.
C'est la première fois en Europe qu'un gouvernement prend une telle mesure contre le dioxyde de titane, ce colorant et opacifiant alimentaire avant tout utilisé pour des raisons esthétiques. Le ministère de la Transition écologique veut désormais inspirer les autres pays. « On va mener un combat au niveau européen et on va notifier notre interdiction à la Commission européenne, en la motivant fortement » a ainsi déclaré le cabinet de la ministre, Brune Poirson, dans « Le Parisien ». Au cours des derniers mois, de nombreux industriels (Malabar, Carambar, William Saurin) et des acteurs de la grande distribution (Carrefour, Leclerc, Super U, Picard) avaient déjà banni le dioxyde de titane de leurs produits ou de leurs rayons.
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