Alors que le brevet du Cialis (tadalafil) expire en novembre prochain et que le génériqueur Mylan a obtenu l'autorisation de lancer son générique dès expiration, le laboratoire fabriquant Eli Lilly annonce la sortie concomitante d'un autogénérique.
Le marché des médicaments pour traiter la dysfonction érectile se porte bien. Après la chute du brevet du Viagra (sildénafil) de Pfizer, en 2013, c'est au tour de Lilly de préparer la tombée dans le domaine public de son blockbuster. Prévoyant, le Laboratoire Mylan a obtenu, en 2014, l'autorisation européenne de commercialiser un générique de Cialis, le Tadalafil Mylan, dès que son brevet sera expiré. Lilly compte donc préserver ses parts de marché en lançant son propre générique, dit autogénérique, le Tadalafil Lilly. Il a obtenu son AMM européenne en mars dernier. Il s'agira du premier médicament générique produit par Lilly mis à disposition en France.
Le Cialis avait fait parler de lui en mai 2014, lors de la conclusion d'un accord entre son fabricant américain Lilly et le français Sanofi, ce dernier obtenant les droits de commercialisation du médicament vedette, dans une version sans prescription. Un pari risqué, retoqué par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), jugeant nécessaire d'encadrer l'administration de ce médicament par une délivrance sur ordonnance.
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