L'OMS a déclaré l'état d'urgence sanitaire au sujet de l'épidémie d'Ebola. Alors que le virus a causé la mort de près de 1 800 personnes en République Démocratique du Congo depuis un an, un deuxième vaccin devrait bientôt être proposé à la population locale.
Élevée au rang d'urgence sanitaire par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans le courant du mois de juillet, l'épidémie d'Ebola a causé la mort de 1 790 personnes en seulement un an, selon les chiffres publiés cette semaine par l'institution onusienne. La situation est particulièrement sensible en République Démocratique du Congo (RDC), pays déjà durement touché par l'épidémie éradiquée en 2016. En RDC, des dissensions politiques sont observées au sujet de la stratégie à employer pour limiter l'ampleur prise par ce fléau. Alors que 11 000 Congolais ont été immunisés, avec succès, grâce à un vaccin du laboratoire Merck, l'OMS recommande désormais le recours à un second vaccin. Une volonté qui s'explique par la crainte d'une augmentation brutale du nombre de malades mas aussi par « le manque de transparence » au sujet des réserves du vaccin produit par Merck, comme le dénonce l'ONG Médecins sans frontières. Selon les informations dont dispose l'OMS, les stocks seraient « suffisants » mais les acteurs engagés sur place pourraient en effet être « à flux tendu sur la livraison », en cas d'aggravation dans les semaines et mois à venir. Depuis avril 2018, près de 2 700 cas, en tout, ont été authentifiés en RDC.
Si le vaccin conçu par Merck ne repose que sur une seule dose, le second, développé par le laboratoire belge Janssen, doit, lui, être administré en deux injections et à 56 jours d'intervalle. Une solution thérapeutique qui ne semble pas la plus pratique dans un pays notamment touché par des conflits armés et qui suscite des réticences au niveau politique. Les ONG préconisent tout de même le recours au vaccin de Janssen, afin de « construire un mur » susceptible de contenir le foyer d'infection. Si « l'urgence sanitaire est mondiale » pour l'OMS, c'est bien le gouvernement congolais qui a pouvoir de décision sur le choix des vaccins. Alors qu'un nouveau cas a été recensé à Goma, une ville de plus d'un million d'habitants, le président congolais devrait suivre les recommandations de l'OMS et permettre aux équipes de riposte d'administrer ce deuxième vaccin aux populations locales. Opposée à cette décision et se sentant désavouée, la ministre de la Santé du pays, a quant à elle, rendu sa démission. Si cinq cas ont été détectés dans un pays voisin, l'Ouganda, il n'est pas question de fermer les frontières pour le moment. « Toutes les mesures sont prises pour renforcer la surveillance aux points d’entrée et de contrôle sanitaire » a ainsi précisé Kinshasa.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques